L’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD) a organisé hier à l’hôtel Laïco Amitié, un atelier de lancement du processus d’accréditation de Mali-Folkecenter au Fonds vert climat. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du représentant du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Dr Modibo Sacko, du président de Mali-Folkecenter (MFC), Ibrahim Togola, du représentant de SECO-ONG, Mory Moussa Konaté et de nombreux invités.
Le Fonds vert climat officiellement lancé en 2011 à Durban, lors de la COP 17, est un mécanisme financier de l’ONU rattaché à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) qui a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets du changement climatique. Le Fonds vert climat investit dans des activités d’adaptation et d’atténuation dans les pays en développement, en gérant un portefeuille de projets mis en œuvre par ses organisations partenaires appelées entités accréditées. Ces entités accréditées peuvent être privées ou publiques, non gouvernementales, nationales, régionales ou internationales, dans la mesure où elles respectent les normes et procédures du fonds.
Compte tenu de l’état de notre économie qui réclame des gestes audacieux et rapides, il faut agir non seulement pour créer de nouveaux emplois, mais, aussi pour jeter les fondations d’une nouvelle croissance verte. Ainsi, selon Dr Sacko Modibo conseiller technique, le Mali s’est fixé l’impérative nécessité d’avoir un accès direct aux ressources du Fonds vert à travers des entités nationales accréditées servant ainsi de parapluie aux différents promoteurs de projets nationaux. Modibo Sacko a indiqué que le changement climatique constitue un des défis majeurs pour le développement socio-économique de tous les pays.
« Le Mali, pays sahélien à vocation agro-sylvo-pastoral, est fortement préoccupé par la désertification, la pollution de l’eau et de l’air toutes choses qui sapent nos efforts de développement et aggravent chaque jour davantage le fardeau de la pauvreté que nous cherchons à combattre », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la vision du Mali est non seulement de faire de l’économie verte et résiliente au changement climatique une priorité, mais également de lutter contre ses effets néfastes.
Pour cela, l’Etat s’est doté d’une politique et d’une stratégie assorties d’un plan d’actions climat. Il y a eu aussi l’élaboration de la contribution déterminée au niveau national (CDN).
Le président de MFC, Ibrahim Togola, a remercié le gouvernement ainsi que les partenaires, pour leur confiance. «C’est un challenge, un défi. Il s’agit d’aller dans un environnement global, où il y a plus de deux cents organisations en attente de leur accréditation, ce qui n’est pas donné», a affirmé Ibrahim Togola. C’est dans ce cadre qu’il envisage d’ouvrir ce processus tout en comptant sur l’appui de tous, en particulier, celui des acteurs de la société civile. Avec le Fonds vert climat, Ibrahim Togola se dit convaincu que MFC va donner encore plus de résultats. Il a assuré que ce processus va permettre non seulement à Mali-Folkecenter de compter beaucoup sur d’autres partenaires.
A travers le MFC, le département en charge de l’Environnement a l’ambition d’accroître les opportunités d’accès aux ressources, d’une part, et de soutenir les actions de renforcement de capacités de résilience des communautés de base au changement climatique, d’autre part. Il faut rappeler que Mali-Folkecenter est une organisation malienne qui évolue dans le domaine du changement climatique.
Rachel Dan GOïTA
Source: L’ Essor
