Le ministère du Dialogue social et de la fonction publique a procédé au lancement officiel des sessions de formation des nouvelles recrues à la Fonction publique au titre de l’année 2018, ce mercredi 2 octobre 2019. Ce programme consiste à former les agents sur l’éthique, la déontologie au sein de leur filière professionnelle avant de les affecter à leur porte. Cette formation est assurée par le cabinet de formation CIFRECOM.
L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre du Dialogue social et de la fonction publique, le Dr Yaya GOLOGO, secrétaire général à la Maison des Aînés de Bamako.
Pendant ces quelques jours, les participants seront mieux imprégnés des réalités de la fonction publique pour leur intégration réussie, à travers la titularisation.
À l’entame de son propos, M. GOLOGO a félicité les participants qui, de son avis, ont été les plus méritants lors du concours qui a abouti à leur recrutement parmi des milliers candidats. Pour lui, la fonction publique est le réceptacle de l’administration publique, de l’ensemble des autorités, agents et organismes chargés, sous l’impulsion du pouvoir politique d’assurer les multiples interventions de l’État.
Ainsi, a-t-il fait savoir, les missions de la Fonction publique ne sont autres que la traduction, pour une très grande part, en acte concret des décisions du pouvoir politique. De son avis, l’importance de la fonction est tel que toute carence de sa part peut entrainer des dysfonctionnements de l’État. C’est pourquoi, a-t-il dit, l’agent public doit être conscient du rôle stratégique et du caractère indispensable de la Fonction publique et connaitre dès son entrée en fonction, les principes et les exigences de la fonction publique. Il s’agit aussi de connaitre les devoirs et les obligations du fonctionnaire ; les conditions et les exigences du stage probatoire, entre autres, etc.
Pour M. GOLOGO, la conscience de la spécificité de la fonction publique devrait amener les fonctionnaires à cultiver des valeurs d’éthique, d’intégrité, de responsabilité, de redevabilité et de transparence afin de lutter contre la corruption. Il s’agit aussi pour lui d’éviter des comportements et agissements susceptibles de ternir l’image de la fonction publique ou engager la responsabilité de l’administration.
À en croire le secrétaire général du ministère du Dialogue social et de la fonction publique, cette posture du fonctionnaire est d’autant nécessaire que les usagers de l’administration publique et les citoyens sont de plus en plus exigeants à l’égard de l’administration sur la qualité des services offerts.
« En cette heure des NTC, tout circule à la seconde près, donc, un bon comportement est requis pour le jeune fonctionnaire », a-t-il dit.
Dans ce contexte, a-t-il prévenu, le fonctionnaire ne doit plus se complaire dans un amateurisme sans lendemain.
« Vous avez été engagés, vous êtes désormais des leaders de l’action publique, des managements de l’action publique », a-t-il lancé aux participants de cette session.
Car, de toute évidence, le fonctionnaire, a-t-il conseillé, doit servir avec professionnalisme et esprit d’équité afin de s’adapter à son nouvel environnement marqué par une exigence de qualité, d’efficacité, de performance, et de justice sociale.
« Vous êtes désormais engagés dans un contrat de confiance, et il ne faut pas qu’il y ait rupture de cette confiance », a-t-il insisté.
Selon les initiateurs de cette rencontre, le premier contact constitue un moment de fortes émotions pour le travailleur, et que le bon accueil met en confiance l’interlocuteur. Ce défi passe par la préparation de l’homme ou de la femme qui est au cœur du changement. D’où, l’initiative des présentes sessions.
Par Abdoulaye OUATTARA