Pour diligenter les directives des régimes fonciers élaborées par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Coordination nationale des organisations paysannes (Cnop) a organisé hier un atelier pour mieux outiller ses organisations membres dans la mise en place d’une plateforme pour accompagner l’exécution de ce projet mondial.
Les organisations des producteurs au Mali, à travers la Coordination nationale des organisations paysannes (Cnop), ont organisé mardi un atelier d’information, de sensibilisation et de partage des directives volontaires de la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts au Mali.
La cérémonie d’ouverture a réuni le représentant du ministre du Développement rural, Mme Kané Rokia Maguiraga, le représentant de la FAO et de l’Ipar de Dakar, ainsi que le président de la Cnop, Ibrahim Coulibaly.
M.Coulibaly a évoqué un certain nombre de difficultés rencontrées dans l’application de cette directive de la FAO, notamment le manque d’expertise des acteurs de la société civile sur ce projet de la FAO dont l’application reste souvent bloquée dans nos pays. Il a dit compter sur la rencontre pour éclairer la lanterne des participants.
Il a salué le soutien et la conduite de ce projet par l’Etat, qui ne ménage aucun effort pour faire aboutir ces directives en conformité avec les initiatives locales. Aux termes de cette formation, il sera mis en place une plateforme des producteurs pour mieux défendre ce projet de la FAO auprès du gouvernement.
Mme la représentante du ministre du Développement rural a indiqué que les directives volontaires représentent un accord international et sont reconnues comme un outil de politique qui peut jouer un rôle clé dans la promotion de droits de sécurisation et de l’accès équitables à la terre, la pêche et à la forêt afin d’éradiquer la faim et la pauvreté pour un développement durable.
« Le développement rural et de l’agriculture notamment ne peut se faire sans une sécurisation foncière pour les populations. Nous avons besoin d’agriculture en périphérie des villes mais aussi d’agriculture dans toutes les régions du Mali. Le secteur agricole représente plus de 40 % du PIB de notre pays, emploie plus de 75 % de la population malienne et nourrit plus de 70 % la population ».
C’est en ces termes que Mme Kané a montré la nécessité, pour l’Etat, de sécuriser les droits fonciers des terres et les droits collectifs des villages. Elle a évoqué les réformes en cours dans le pays et félicité la Cnop et les partenaires techniques et financiers pour cette initiative.
Les représentants de la directrice de la FAO et de l’Ipar ont remercié le gouvernement malien et la Cnop pour avoir pris l’initiative de former les producteurs et la société civile.
Ousmane Daou