L’inauguration de la Cité universitaire de Kabala donne en ce moment sur les réseaux sociaux et dans la presse à une polémique qui n’honore point le chef de l’Etat. Des exécutants commis à la tâche, des cadres et militants du parti présidentiel et des agents de la présidence se livrent depuis avant-hier à une tentative effrénée de mettre cette œuvre gigantesque au compte du président Ibrahim Boubacar Kéïta, qui en aurait posé la première pierre un certain 10 mars 2014.
Or, tout comme l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, les bateaux de la COMANAV, le Palais des sports de Bamako et bien d’autres ouvrages, la Cité de Kabala est une initiative et un projet du président Amadou Toumani Touré au profit de la jeunesse. C’est lui qui en a officiellement donné le premier coup de truelle le mardi 20 avril 2010. Ce joyau futuriste est la sueur d’Amadou Toumani Touré dont il constitue, selon des indiscrétions, l’un des projets qui lui tenait le plus à cœur.
Pourquoi cette tentative savamment orchestrée de falsification de l’histoire ? Cela s’explique aisément. IBK étant à quelques mois de la fin de son mandat et faute de pouvoir présenter un bilan, ses sbires s’agitent dans tous les sens pour faire de la récupération là où le président IBK lui-même a reconnu publiquement les mérites d’ATT. Tout comme il l’a fait lors de l’inauguration de l’hôpital de Mopti et du lancement de la Journée du paysan à Samanko en 2015 et à Baguinéda en 2016.
Qu’on arrête cette tentative maladroite de travestir la réalité dont IBK n’a nullement besoin aujourd’hui. Kabala n’est ni pour ATT, ni pour IBK ; la cité est pour le Mali.
CH Sylla