L’élection présidentielle aura-t-elle lieu le 28 juillet 2013 ? N’aura-t-elle pas lieu à la date fixée par les autorités de la transition ? L’interrogation demeure et elle devient insistante, au fil des jours, malgré les assurances et autres certitudes émanant du gouvernement. Et pour lever les doutes, les autorités maliennes viennent de convoquer le collège électoral.
Au même moment, Bamako multiplie les signaux afin de convaincre la communauté internationale que le scrutin présidentiel peut bel et bien se tenir en juillet. Des obstacles ? Ils sont nombreux sur le chemin des urnes. Et les autorités de la transition semblent mesurer leur grandeur et leur multiplicité. Mais que faire ? Les autorités maliennes n’ont guère le choix. C’est pourquoi, nombreux sont les Maliens à se convaincre maintenant que la Présidentielle se tiendra en juillet. Pour eux, cette consultation électorale devient une camisole de force pour nous, Maliens. Alors, nous l’enfilerons. Quoi qu’il nous arrive !
Les autorités de la transition, sous la poussée de la communauté internationale, n’ont qu’une toute petite marge de manœuvre au sujet de la tenue de l’élection. Car, après plus d’un an de crise, tout le monde s’accorde à reconnaitre que la normalisation de la situation au Mali passe forcément par le chemin des urnes…
Et lorsqu’on sait que c’est suite à l’interruption du mandat d’un président démocratiquement élu, et à l’arrêt du processus électoral par un ignoble coup de force que le Mali s’est retrouvé au fond du gouffre le 22 mars 2012, l’on ne peut que souhaiter le rétablissement de la légalité et de la démocratie dans notre pays. N’en déplaise aux putschistes !
C’est pourquoi, les Maliens, dans leur grande majorité, sont en phase avec la communauté internationale. Et ils sont prêts à mettre la camisole quelle que soit sa taille ! Car, nos compatriotes n’ont actuellement qu’un seul désir : tourner définitivement et rapidement cette page sombre de l’histoire du Mali. Une page inondée par le sang et les larmes des Maliens. Alors, vivement les urnes, après les armes.
C H Sylla