Le niveau d’eau dans le fleuve Niger au Mali cette année est très faible. Ce bassin sous régional a connu antérieurement d’autres années de crise.
Figurant parmi les neufs Etats, le Mali (26 %) occupe une part importante sur les superficies totales du bassin du FN, 4 200 Km.Selon des sources de la direction nationale de l’hydraulique de 1907 à 2011, le niveau d’eau a diminué de moins 53 % dans le fleuve Niger à Koulikoro.
Les 1984 dans le Sahel ont été l’une des plus difficiles. Pour Bakary Koné, conseilleur technique du directeur de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN), elle a été la pire catastrophe dans le Sahel avec des conséquences lourdes.
« La première conséquence a été la famine, la mortalité des bovins. C’est à année où on a vu des plus grands mouvements migratoires de la population du Mali vers la partie sud, la Côte-d’Ivoire ou vers la Guinée ou d’autres pays », explique-t-il.
Outre 1984, les années 1973, 2002, 2004 et 2011 ont été les plus difficiles où le fleuve Niger, selon le consultant, a connu des niveaux les plus bas.
Lors de sa session, le Conseil national de l’eau a alerté sur le niveau critique de la situation de l’eau dans le fleuve Niger qui correspond à celle de 1984.
Pour cette année, les conséquences sont déjà visibles, constate notre interlocuteur. Dans la région de Mopti par exemple, les gens ont migré déjà. Dans cette localité, les gens ne vivent que de la riziculture.
S’il n’y a pas d’eau dans le fleuve, il n’y a de cultures, ni de poissons. Les poissons utilisent l’inondation pour aller se reproduire. Autant la pluviométrie est bonne, autant la production de poissons est abondante.
« Chaque année en temps de froid, il y a plus de 2 ou 3 millions d’oiseaux qui immigrent ici. S’ils ne sont pas bien nourris, ils ne pourront pas retournés dans leur pays respectifs », souligne-t-il. A l’heure actuelle, il faudrait gérer l’urgence pour sauver les bétails et la communauté conclu-t-il.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Les echos