Tout en plaidant pour l’opérationnalisation effective de la force conjointe du G5 Sahel dans ses composantes: sécurité et développement, le Président de la République IBK regrette l’indifférence des grandes puissances.
Aux côtés de ses pairs de la sous-région, le Président IBK a pris part à la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix, tenue ce 12 novembre 2019 à Paris. A la faveur d’un panel sur la sécurité au Sahel, co-animé avec les Présidents du Niger et du Tchad, IBK a rappelé le caractère asymétrique auquel sont confrontées les forces sur le terrain, malgré la mutualisation des efforts.
Ce débat de haut niveau aura été une opportunité pour le Chef de l’Etat et ses pairs des pays membres du G5 Sahel de plaider pour une meilleure gouvernance politique mais aussi économique au niveau mondial.
Malgré son souhait d’une opérationnelle de façon effective de la force du G5 Sahel, IBK nourrit l’impression que les partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel demeurent dans l’indifférence du point de vue financement.
«Dans cette lutte, nous nous sentons comme esseulés. Nous avons décidé de mutualiser nos efforts et on nous écoute avec politesse, avec un petit sourire. Mais à l’arrivée pas grand-chose…», a regretté le Président Kéita.
Le locataire de Koulouba n’a pas mâché ses mots face aux partenaires, comme l’atteste son franc parlé : « Alors qu’en face de nous, nous avons des gens très déterminés, qui ont des ressources, la drogue. La drogue rapporte et elle rapporte énormément. Ce qui fait que ces gens-là que nous avons en face de nous aujourd’hui dans une guerre asymétrique à souhait à laquelle nos Forces ne sont pas préparées, cette guerre asymétrique est nourrie par des armes de dernière génération, qu’ils peuvent s’offrir allègrement par les ressources de la drogue, tout cela est connu, tout cela est avéré, tout cela est établi….Mais encore une fois, nous avons l’impression que l’on ne ressent pas le danger, qu’on ne comprend pas le danger, qui menace l’ensemble de notre humanité».
Cette indifférence n’entame pas la confiance et la détermination du Président Ibrahim Boubacar Keita et celles de ses pairs à ‘’poursuivre la lutte contre le terrorisme’’.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire