L’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), a tenu hier sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, la 3è session extraordinaire de son conseil d’administration. à l’ordre du jour de la dite session, le processus d’accréditation de l’Agence au fonds d’adaptation au changement climatique.
Il faut rappeler que l’AEDD, structure chargée de la coordination et de la mise en œuvre de la politique nationale de protection de l’environnement et dont l’une des missions clés est le suivi des mécanismes financiers et la mobilisation des financements pour la protection de l’environnement, s’est engagée depuis une année dans le processus d’accréditation de la structure en qualité d’entité nationale de mobilisation de fonds auprès du fonds d’adaptation, dont le secrétariat a bien voulu accepter sa candidature.
Pour finaliser ce processus, un certain nombre de documents doivent être validés par le conseil d’administration de l’agence. C’est ainsi qu’au cours de cette session extraordinaire, les administrateurs ont examiné conformément aux dispositions du secrétariat du fonds d’adaptation, des documents relatifs à l’audit, la gestion financière et comptable, la passation des marchés, la gestion des ressources humaines. La politique genre, la politique anti-fraude, le cycle de projet, le cadre de gestion environnementale et sociale et le mécanisme de griefs.
à l’ouverture des travaux, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Housseini Amion Guindo a adressé ses félicitations à l’agence pour ses multiples efforts et sa détermination à accomplir sa mission de protection de l’environnement et du développement durable. Il a rappelé que notre pays s’est engagé depuis une vingtaine d’années dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique avec la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel, des politiques et stratégies assorties de plan d’actions. La mise en œuvre et la réussitent de ces politiques nécessitent la mobilisation des financements tant au niveau international que national. à cet effet, estime-t-il, le fonds d’adaptation au changement climatique constitue une importante source de financement pour notre pays. Il est alimenté pour l’essentiel par une taxe internationale fondée sur le mécanisme de développement propre (MDP) mis en place par le protocole de Kyoto pour financer des projets ou des programmes d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Pour l’approbation de son accréditation, le chef du département en charge de l’Environnement a affirmé que l’AEDD doit faire preuve d’une application des normes fiduciaires et de gestion prescrites par le conseil d’administration du fonds d’adaptation. Ces normes portent sur l’intégrité, la gestion financière, la capacité institutionnelle, la transparence et les pouvoirs d’auto investigation. Housseini Amion Guindo a exhorté l’AEDD à continuer sa mission de protection de l’environnement et à accélérer son processus d’accréditation pour combler ses lacunes afin de se mettre au standard international en terme de gestion fiduciaire.
Anne-Marie KEÏTA
Source: L’Essor-Mali