Cette finale du concours citoyen a vu la participation de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, de l’ancien ministre de Réformes institutionnelles, M. Amadou Thiam, du représentant du ministère des Maliens de l’extérieur, de ceux du ministère de l’Education nationale et du secrétaire permanent du G5 Sahel, point focal du G5 Sahel, ainsi que des représentants des académies d’enseignement de la rive gauche et de plusieurs partenaires.
Dans son allocution le point focal du Réseau de Réflexion Stratégique sur la Sécurité au Sahel (2r3s), M. Hamidou Elhadji Touré dira que, le 2r3s est depuis plus de nombreuses années pleinement mobilisé pour accompagner la jeunesse et les organisations de la société civile autour de la thématique de la paix, de la société, de la citoyenneté et du vivre-ensemble.
Le concours, selon lui, est né de cette volonté pluri-acteurs d’accompagner notre jeunesse et de les outiller pour mieux appréhender la complexité du monde dans lequel ils seront les principaux acteurs de demain. A travers un projet d’éducation à la paix, le concours citoyen est un appel à l’éveil des consciences et à la résilience de nos sociétés, a fait savoir M. Touré. Et de préciser qu’il se veut être un moment d’apprentissage, d’échanges et d’humilité pour aller vers l’autre et repenser notre contrat social.
Organiser avec le plus grand professionnalisme, a l’issue de la partie écrite, tous les candidats par niveau de classe ont été sélectionnés pour la partie orale. Les douze finalistes ont bénéficié de plusieurs séances de travail pour préparer la finale (partie éloquence) avec leurs professeurs et des experts de la prise de parole en public. Après le déroulement des finales, il ressortira 4 lauréats pour l’ensemble de l’école Marlidem.
Ces quatre lauréats, selon les organisateurs du concours, iront en France en septembre 2021 pour affronter des lauréats des autres villes ayant participé au concours, en Île-de-France (Ville Grigny et de Montreuil). Cette finale de lauréats aura lieu pendant la semaine de la paix à Grigny. En parallèle, a dit M. Touré, le concours sera développé dans l’ensemble des communes du district de Bamako, puis dans un second temps dans les différentes régions du Mali.
Avant de conclure son intervention il a tenu à remercier l’ensemble des personnes ressources de l’école Marlidem, les experts, les jurys et les partenaires, en particulier le Groupe Azalaï et la BMS, qui ont permis de rendre cette journée et ce projet réel et concret. Il a aussi salué les parents qui les ont permis de mobiliser leurs enfants pendant de long mois.
Dans son intervention, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a félicité et encouragé l’initiative. Selon lui, forgé la citoyenneté chez les enfants est important. C’est pourquoi, explique-t-il, ils ont accepté de venir assister et parrainer l’initiative. « Nous nous allons nous inscrire dans cette direction. Il faut vraiment qu’on encourage tous les promoteurs de l’initiative, tous les participants » a déclaré l’ancien PM Mara. Avant d’exprimer sa joie d’être parrain et d’être dans le jury et d’accompagner ce projet de renforcement de la citoyenneté au niveau de la jeunesse, au niveau des adolescents, au niveau même des enfants de notre pays. Malgré les difficultés il faut être optimiste, a conseillé M. Mara aux jeunes.
La délibération des membres de jury de cette finale a donné les résultats suivants: niveau 10ème année thème la sécurité, Abdourahamane a été l’heureux gagnant avec 8,43 de moyenne, niveau 11ème année avec comme thème la migration, Kadidia Samaké est venue en première position avec 9,25, enfin pour ceux de la 12ème année, qui avaient comme thème présence des forces étrangères au Mali, Doussou Sacko est sortie 1ère avec 8,41. Ces quatre lauréats parmi les 12 qui ont concouru, bénéficieront des bourses de formation (9è, 10è et 11è année) et une bourse entière pour le master (pour la lauréate de la 12è année). Toutes offerte par le Groupe Azalaï Hôtel.
En plus de la remise des attestations de reconnaissance et de mérite à des partenaire et autres collaborateurs, l’autre temps fort de cet événement a été le discours de cri de cœur du jeune élève de la 8ème année, natif de Tessalit qui a déploré l’inégalité dont ils sont victimes face à leur droit à l’éducation. Un cri de cœur interpellateur auprès des décideurs politiques
Visiblement très contente, la lauréate de la 12ème année, s’est dite très heureuse de ce succès et a remercié ses encadreurs pour leur soutien et Azalaï Hôtel pour la bourse. Et souhaite devenir ingénieur en agriculture.
Par Maïmouna Sidibé
