Le Gouvernement a fait ses adieux à Ousmane DIAGANA, chef des opérations de la Banque mondiale, en fin de mission, au cours d’un dîner organisé le samedi dernier, au Grand hôtel, par le ministère de l’Économie et des finances et auquel ont pris part une vingtaine de ministres ; les représentants des partenaires techniques et financiers de notre pays ; les membres de sa famille.

C’est une émotion à peine contenue que la ministre de l’Économie et des finances, Mme BOUARE Fily SISSOKO, s’est adressée à l’assistance pour saluer, en la personne de M. DIAGANA un ami du Mali, un Soninké, un africain. Elle a témoigné avoir eu l’occasion de découvrir l’engagement de ce fils de l’Afrique. En effet, au plus fort de la crise que notre pays a traversée, il n’a ménagé aucun effort pour lui permettre de garder la tête hors de l’eau.

Pour corroborer tout le bien qu’elle disait de cet homme, la ministre s’est livrée à une petite évaluation qui fait ressortir que de 2010 à 2013, le portefeuille de notre pays a dépassé le 600 millions de dollars US, avec à la clé une vingtaine de projets. Pour la seule année 2013, ce sont 5 conventions de financement qui ont été signées avec à ce jour une vingtaine de projets couvrant tous les portefeuilles.

Mme BOUARE Fily SISSOKO n’a pas non plus manqué de faire remarquer que c’est grâce à M. DIAGANA qu’un ressortissant d’un pays peut désormais postuler à un poste de chargé de programmes de la Banque mondiale. Ce qui était contraire aux dispositions de l’institution financière mondiale.

En reconnaissance de tant d’engagements fondés sur sa foi que le Mali peut se redresser, la ministre lui a décerné un ‘’Ciwara’’ qui est fortement chargé de significations chez nous.

La ministre a associé à la reconnaissance du Gouvernement l’ensemble des ministres de l’Économie auprès de qui elle s’est excusée pour ne les avoir pas invités. De même y a-t-elle associé tout le personnel de son département ; les partenaires techniques et financiers de notre pays.

À la suite de Madame la ministre Fily BOUARE, c’est le Réseau des communicateurs traditionnels (RECOTRAD) qui a pris la parole pour exprimer la reconnaissance du Président de la République, du Gouvernement, et de l’ensemble du peuple malien à Ousmane DIAGANA pour toutes ses bonnes actions. Dans le style de la pure tradition mandingue, les maîtres de la parole lui ont rendu les hommages dus à un homme de sa classe ; un homme qui sait se surpasser pour les autres…
Intervenant à son tour, Ousmane DIAGANA a exprimé toute son émotion de voir autant de ministres, de cadres de l’administration, de collègues de la Banque mondiale, des partenaires techniques et financiers, des membres de sa famille à une cérémonie organisée à son honneur.

Il a fait savoir que les quatre années passées dans notre pays n’étaient pas quatre années passées à l’extérieur dans la mesure où il se sentait chez lui. D’ailleurs, a-t-il fait savoir qu’il ne ratera aucune occasion pour revenir dans ce pays.

Le chef des opérations, en fin de mission, a saisi l’occasion pour expliquer qu’il a accepté son affectation, car les défis du développement sont énormes ; tout comme les opportunités de développement sont nombreuses sur le Contient. Aussi, est-il un challenge pour les institutions financières comme la sienne de transformer ces opportunités pour relever les défis qui se posent.

Revenant sur sa première expérience dans notre pays, Ousmane DIAGANA a rappelé qu’il y a été accueilli par… Mme BOUARE Fily SISSOKO, alors à la Banque mondiale. Sans démagogie, il a fait le témoignage d’une dame (aujourd’hui ministre de l’Économie et des finances) qui a fait preuve de loyauté, de compétence rarement trouvée ailleurs. Ses nombreux voyages dans les pays qu’il couvrait ont été rendus possibles grâce à Mme BOUARE qui ne faisait pas sentir son absence. C’est pourquoi, reconnaissant à son tour, il a soutenu que s’il a participé à produire des résultats positifs dans notre pays, c’est bien grâce au leadership de Mme BOUARE Fily SISSOKO.

Il a expliqué par ailleurs que lors que la Banque mondiale décide de rester dans notre pays en crise ; c’est parce qu’elle a pensé que sa mission est d’aider à sortir de la pauvreté ; parce que le développement n’est pas un processus linéaire. Dès lors, il s’agissait de rester pour trouver ensemble les causes et les solutions à la crise.

Personnellement, a-t-il ajouté, il a fait preuve d’optimisme parce que le Mali n’est pas un pays à histoires ; mais un pays d’histoire.
C’est justement ce que la grande Diallou DAMBA s’est évertuée à démontrer tout au long de la soirée à travers des paroles et des mélodies qui ne pouvaient laisser personne insensible.

Par Bertin DAKOUO

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