L’AJEX – L’Association des jeunes exportateurs est une association professionnelle créée en 2008 et établie à Bamako. Elle rassemble une douzaine d’entreprises maliennes exportatrices de mangues.
La filière mangue malienne dispose désormais d’une réserve de futurs responsables qualité. Dans le cadre du programme PIP (programme de coopération européen géré par le COLEACP. Il est financé par le Fonds Européen de Développement et mis en œuvre à la demande du Groupe des États ACP. En accord avec les Objectifs de Développement du Millénaire, l’objectif global du PIP est de « Préserver et, si possible, accroître la contribution de l’horticulture d’exportation à la réduction de la pauvreté dans les pays ACP), le COLEACP (Le Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique est’ une association interprofessionnelle à but non lucratif qui œuvre au développement d’une agriculture durable dans les pays ACP. Il rassemble différents intervenants de la filière horticole: producteurs, exportateurs, importateurs, associations et organisations professionnelles, consultants, etc. A la demande du groupe des Etats ACP, le COLEACP gère les programmes de coopération PIP et EDES, financés par l’Union européenne) a formé onze jeunes techniciens agricoles à la démarche qualité à la traçabilité. Ce parcours de formation s’est déroulé à Bamako, en coopération’ avec l’AJEX. Son objectif est de combler un manque. Pour se développer, les entreprises horticoles doivent .pouvoir compter sur davantage de techniciens capables d’organiser une production conforme aux exigences légales et commerciales des marchés, tant européens que locaux et régionaux.
«.Au Mali, la production de mangues est saisonnière, a expliqué Bénédicte Werner, responsable géographique au COLEACP, en clôturant cette formation le 17 décembre dernier. Dans ce contexte, il est difficile pour les producteurs-exportateurs de fidéliser d’une campagne à l’autre des responsables techniques qualifiés, qui sont d’ailleurs trop peu nombreux. Les entreprises ont donc décidé de créer une réserve de responsables Qualité et Traçabilité (RQT), pour faire face à leurs besoins actuels, voire pour développer des activités toute l’année. C’est l’objectif de cette formation « Pépinière RQT »: créer un vivier de techniciens agricoles capables d’organiser leur production et d’encadrer celle des petits producteurs. »
Les’ exportations de mangues maliennes vers l’Union européenne (UE) se chiffraient en 2012 à près de 4000 tonnes. Soit près du double d’il y a une dizaine d’années. La consommation européenne de mangue est, structurellement en croissance. Avec de nouvelles ressources humaines jeunes et qualifiées,’ le Mali pourra saisir pleinement les opportunités de commercialisation qui continueront de se présenter à l’avenir..,
Des jeunes diplômés en soutien aux petites fermes familiales
Les 11 personnes qui ont été formées-sont issues des écoles agricoles maliennes. Ce sont des jeunes récemment diplômés ou des étudiants en fin de parcours. Leur programme de formation a commencé au mois d’avril. Il a porté sur la gestion de la qualité et de la traçabilité, sur la gestion des risques en ‘matière d’hygiène et d’utilisation des pesticides et sur les différentes normes réglementaires’ et commerciales en vigueur sur les marchés. Le programme mêlait des séances d’autoformation (sur la plateforme de formation en ligne du COLEACP), des cours en salle et – c’est la marque de fabrique du COLEACP- des exercices pratiques sur le terrain marque de fabrique au COLEACP – des exercices pratiques sur le terrain.
Les nouveaux RQT sont désormais capables d’organiser une production conforme aux exigences des acheteurs et de mettre en place des systèmes d’autocontrôle pour veiller au maintien de cette conformité. Les retombées de cet encadrement sur la modernisation des techniques agricoles iront au-delà de la filière d’exportation.
Car s’il existe quelques vergers de taille moyenne, l’essentiel de la production malienne de mangues est majoritairement assurée par des petites fermes familiales.
L’encadrement du RQT permet à ces petits producteurs de renforcer la qualité des cultures d’exportation, mais également d’améliorer les cultures vivrières et celles destinées aux circuits de distribution locaux et régionaux. L’action du COLEACP facilite ainsi le passage de ces petits producteurs du secteur informel vers le secteur formel.
Plus tard, ces jeunes experts qui se sentent une fibre pédagogique pourront à leur tour transférer leur savoir-faire dans le cadre des formations du COLEACP. A titre d’exemple, leurs quatre professeurs ont bénéficié avant eux de ce système de formation en cascade et sont membres du réseau de consultants du COLEACP, qui compte un millier d’experts dans tous les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique.
Source: Info-Matin
