Les responsables du programme de filets sociaux « Jigisèmèjiri » ont animé le mercredi 24 octobre 2018, une conférence de presse à l’hôtel Salam pour partager les acquis du programme avec les médias. Mise en œuvre depuis cinq ans, l’arbre de l’espoir pour les couches vulnérables au Mali est un programme, qui est financé en grande partie par la Banque Mondiale et le gouvernement du Mali pour un montant global de plus 33 milliards de FCFA, Ce programme qui devrait prendre fin en 2019 a été prolongé jusqu’en 2022 pour un montant de plus de 30 milliards, à cause des résultats remarquables qu’il a enregistré.
Ce programme qui se tend de la région de Kayes jusqu’à Gao ainsi que le district de Bamako, a pu toucher plus de 70.000 bénéficiaires qui reçoivent régulièrement les transferts monétaires pour assister les ménages les plus pauvres du Mali. A travers ce programme, les bénéficiaires ont pu se faire intégrer dans la communauté, se faire reconstituer des capitaux en termes d’activités génératrices de revenu.
Le représentant du ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Diallo a félicité le programme pour ses interventions salutaires réalisées depuis son lancement ainsi que la mise en œuvre de ce programme, qui vise à intervenir en faveur des personnes vulnérables ou des ménages pauvres en termes de transfert monétaire et d’appui divers pour assurer le minimum requis pour le bien être de la population. Selon lui, il est important de rappeler que le programme s’inscrit dans une vision du gouvernement et qui est traduite dans le document de politique nationale de protection sociale. Il s’agit d’assurer un minimum de bien être à tous les maliens en luttant contre l’insuffisance monétaire, l’exclusion sociale et la discrimination.
A l’en croire, le programme répond aux besoins immédiats et permanents des ménages en pauvreté chronique et en vulnérabilité qui permet de créer les conditions de développement du capital humain. Plus loin, il dira que c’est dans ce même cadre que le ministre de la solidarité et de l’action humanitaire,fort de la mise en œuvre de ce programme, a créé une synergie d’action entre le « Jigisèmèjiri » et le Régime d’Assistance Médicale (RAMED) pour des interventions croisées au profit des mêmes bénéficiaires afin d’assurer rapidement leurs relèvements.
Par rapport aux acquis, le programme « Jigisèmèjiri » a atteint plus de 70.000 ménages ouverts soit plus de 10.700 individus qui bénéficient de ces interventions. Egalement, certains bénéficiaires ont pu avoir accès au service de santé gratuitement à travers le RAMED, soit 92.246 individus. Ainsi, ces interventions conjuguées ont permis d’assurer le relèvement économique des bénéficiaires et de se retrouver dans un système contributif, notamment les mutuelles. A ce jour, plus de 500 ménages au niveau du district de Bamako ont adhéré à une mutuelle de santé.
Le coordinateur du Programme, Mohamoud Sacko, s’est dit très satisfait du programme du fait qu’il a pu décaisser plus de 90% des ressources qui ont été mis à sa disposition. Selon lui, le programme couvre plus de 20% des ménages pauvres au Mali et que les enquêtes ont prouvées une réduction de la famine dans les zones d’intervention du programme, soit 65%. Aussi, que le programme a permis aux bénéficiaires d’avoir des activités génératrices de revenus surtout pour les femmes qui sont capables de subvenir à leurs besoins. « C’est des gens qui commencent à récupérer leurs autonomies dans leurs communautés », a-t-il souligné.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain