Pendant que les dirigeants d’autres pays se démènent pour accueillir triomphalement leur héros, les nôtres sont laissés à l’abandon. Le président IBK y gagnera mieux en consacrant un temps aux jeunes basketteurs qui ont hissé au plus haut, le drapeau malien.
Un proverbe Bamanan dit ceci : « Même si le griot ne manifeste pas la honte au moins son front suinte la transpiration ». La 14 eme Edition du basketball masculin des moins de 19 ans qui s’est déroulée en Grèce du 27 juin au 7 juillet 2019 a été révélatrice de l’ingratitude de l’Etat face à ses dignes fils. Auparavant, personne ne pouvait imager qu’une équipe africaine allait s’imposer au plus haut sommet mondial. Ils furent douze adolescents en phase d’atteindre la majorité à prouver leur suprématie sur l’échiquier universel. Désormais leurs noms et prénoms sont inscrits en lettre d’or sur le tableau d’honneur. Ils sont arrivés à un point jamais atteint par leurs aînés. Ils s’agissent de : Siriman Kanouté, Karim Coulibaly, Martin Diakité, Gaoussou Fofana, Mohamed Sidibé, Abdramane Camara, Aboubacar Djiré, Mohamed Keîta, Oumar Ballo, Modibo Sanogo et les frères jumeaux Assane et Fousseni Dramé, épaulés par les entraineurs El Hadj Dicko et le coach l’incomparable Sega Kanouté.
Ces adolescents et jeunes ont porté haut le flambeau du Mali en faisant la gloire et la grandeur du Mali à travers le monde. Grâce à leur détermination pour la première fois au monde une équipe africaine a disputé la finale avec les sommités du basketball mondial l’équipe des Etats Unis d’Amérique. Cette génération de combattant d’un nouveau genre méritait amplement la reconnaissance suprême de l’Etat. Hélas tel ne fut pas le cas. On se demande alors qu’est ce qui empêche nos plus hautes autorités de les gratifier en nature ou en espèce ? L’état aurait dû faire un geste fort à l’égard de ces jeunes pour encourager l’excellence à hauteur de 10 millions par tête ou un logement social.
Aux dires des joueurs, ils n’ont jamais été accueillis par le chef de l’Etat jusqu’à nos jours. Attitude plus grave ils n’ont reçu aucune prime malgré l’effort fourni pour la nation malienne. Rappelons que dans le lot, deux jeunes sont des descendants de basketteurs de haut niveau. C’est entre autres Siriman Kanouté fils de Sega Kanouté et de Mohamed Sidibé fils d’Astou N’Diaye. Leurs parents ont fait à leur temps la gloire et la fierté du Mali tous les deux natifs du quartier populaire de Medina-coura. Si leurs parents furent laissés à l’abandon nos jeunes basketteurs ne doivent aucunement hérités d’un sort identique. Quand notre pays portera haut ses gloires ? Les belles phrases de flatterie sans lendemain ne riment à rien. Le temps semble venu pour que le Mali rende la monnaie à ses dignes fils qui ont honoré le pays à la sueur du front. Beaucoup trop d’anciennes gloires croupissent dans la déchéance après avoir tout donné au Mali pendant leur jeunesse. Il faut que ça change !
Source: 223infos
