Les embouteillages de Bamako, si craints par les automobilistes, font le bonheur des vendeurs ambulants. Ils se faufilent entre les voitures, les motos, courent derrière un automobiliste qui semble intéressé par leurs produits. De l’eau glacée aux jouets d’enfants, de produits alimentaires aux ustensiles de cuisines, des pièces de rechange de véhicules aux objets du quotidien, on y trouve du tout.
Salimata Diarra, 17 ans, a abandonné l’école à 11 ans, ses parents ne pouvant plus lui payer ses frais d’écolage. Originaire de N’Tena, elle est venue dans la capitale “se chercher”. Elle a été embauchée comme aide-ménagère et, depuis, sa patronne l’emploie à vendre de l’eau et d’autres jus faits maison aux feux tricolores.
Salimata Diarra sort de la maison chaque matin au chant du coq pour ne rentrer qu’au crépuscule. Pour elle, sa souffrance vient de la rareté de la clientèle. “Pendant la saison des pluies, il ne fait pas très chaud, ce qui fait que les passagers n’achètent pas beaucoup l’eau et les jus”, dit-elle.
“Il m’arrive maintenant de passer la journée sans rien vendre et de rentrer encore affronter les courroux de ma patronne”, déplore-t-elle.
Korotoumou Traoré