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Fête de Tabaski : LA CAPITALE BIEN APPROVISIONNÉE EN MOUTONS

A cause de la cherté des bêtes, la clientèle n’était pas au rendez-vous au moment où nous sillonnions quelques points de vente. La donne va-t-elle changer au fur et à mesure que la fête approche ?

A quelques jours de la Tabaski ou l’Aid el-Kebir qui sera célébrée au Mali, le dimanche 11 août 2019, Bamako est devenue une destination privilégiée des éleveurs et vendeurs de moutons. Sur la rive gauche comme sur la rive droite du fleuve Niger qui traverse la capitale, les rues, les bordures de routes, les places publiques, les marchés à bétails sont inondés de moutons au grand bonheur des musulmans, mais…
Hier notre équipe de reportage a fait le tour de la ville. A Djikoroni-ACI, un quartier huppé de la rive droite, le vendeur de moutons Bomoye n’attend pas que les clients viennent vers lui. C’est lui qui va vers eux pour rapidement écouler ses moutons.
«Mes moutons proviennent de Nara», nous confie le jeune homme qui se plaint beaucoup du mauvais état de la route pendant le transport des bêtes. Ce qui a, d’après lui, causé la mort de plusieurs moutons. De Nara à Bamako, il a payé 1500 Fcfa par mouton comme frais de transport. Il a aussi payé 1000 Fcfa par tête à la douane et 100 Fcfa par tête à la mairie. Le commerçant achète les gros gabarits à 140.000 Fcfa, contre 70.000 Fcfa pour les moutons de taille moyenne. Il les revendra respectivement à 145.000 Fcfa et 85.000 Fcfa. Il peut vendre en moyenne 10 moutons par jour. Bamoye en est à son cinquième convoi. Ses affaires marchent visiblement.

A côté de lui, Zoubé Sali observe les aller-retours dans l’espoir de détecter un éventuel client. Selon lui, l’affluence est passable cette année. Outre le mauvais état de la route et la mort des animaux durant le trajet, les frais de transport constituent des problèmes pour les marchands de moutons. Pour acheminer son convoi sur Bamako, Zoubé Sali est obligé de payer cher le chauffeur. A cela, s’ajoute la cherté du sac de l’aliment bétail «bounafama» qui est cédé à 6.500 Fcfa, d’après notre jeune commerçant.
Un porteur d’uniforme qui a préféré garder l’anonymat lie la cherté du prix des moutons à la situation économique du pays qu’il juge dur. Aux termes d’une longue discussion, il a déboursé 90.000 Fcfa pour un mouton très moyen.
Au marché à bétail situé entre Lafiabougou et Sébénikoro, Dramane Ongoïba et son grand frère n’ont pas vendu un seul mouton depuis une semaine, mais ils gardent tout de même l’espoir. Pour transporter les moutons de Bankass à Bamako, les frères germains disent avoir déboursé 5000 Fcfa par tête pour les moutons de grande taille, et 3000 Fcfa pour les moutons de taille moyenne. Cependant, leur souci majeur est l’insécurité pendant le trajet.
Le ministère de l’Elevage et de la Pêche a ouvert dans la capitale des lieux de vente promotionnelle. Au marché à bétail de Lafiaboubou, les prix promotionnels des moutons sont affichés à l’entrée et à l’intérieur de la cour. Les acheteurs ont le choix entre trois catégories de moutons. La première catégorie est comprise entre 100.000 Fcfa à 120.000 Fcfa.
Les prix des moutons de taille intermédiaire qui constituent le deuxième choix, varient entre 60.000 et 100.000 Fcfa. Quant à la troisième offre promotionnelle, elle est cédée entre 40.000 à 60.000 Fcfa. Le responsable du site, Harouna Coulibaly, assure que ces prix sont appliqués à la lettre.
Pour sécuriser le site, la police nationale y a envoyé des agents. Le but étant de dissuader les individus malintentionnés. Le sergent Seydou Coulibaly qui mène le détachement de limiers explique que leur mission consiste en la vérification des entrées et sorties au niveau du site. Pour justifier de l’utilité de cette patrouille, le policier révèle avoir pris un adolescent qui tentait de sortir du parc avec un mouton. Après vérification, il s’est avéré qu’il l’avait volé.
Outre la police, les autorités en charge de l’élevage font aussi la ronde pour s’assurer du bon déroulement de l’opération.
Notre arrivée a coïncidé avec la visite du directeur régional de l’élevage et de la pêche. Djakalia Wattara était venu superviser les opérations de vente.
Amadou B. MAÏGA

 

Fête de Tabaski : LES MESURES DE PRUDENCE À ADOPTER

A l’occasion de la fête de l’Aid El-Kebir (Tabaski), le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, tient à rappeler les mesures de prudence à adopter.
Un communiqué du département indique que face au contexte sécuritaire changeant, la vigilance devrait être de mise en toute circonstance. Des numéros verts gratuits restent à la disposition des populations pour signaler aux forces de sécurité tout cas ou individu suspect : numéros vert sécurité : 80331, Police nationale : 80 00 11 15 ; Gendarmerie nationale : 80 00 11 14 ; Garde nationale : 80 00 11 25 et Protection Civile : 80 00 12 01. Les forces de sécurité, rassure le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, restent mobilisées et engagées aux côtés des populations dans le cadre de leur mission de sécurisation de l’ensemble du territoire national.

Source: L’Essor- Mali

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