Dans le sillage de la Pentecôte, une fête chrétienne qui marque la révélation de l’Esprit Saint aux apôtres de Jésus Christ et la naissance de l’église et qui a lieu cinquante jours après Pâques a coïncidé cette année au 23 mai dernier. Le clou de la manifestation a été une rencontre organisée par la Mission d’évangélisation et d’implantation des églises (MEIE), dimanche dernier, au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, sous le signe d’un «Mali réconcilié et sécurisé».
La cérémonie était présidée par Dr Marc Diègnon Coulibaly, pasteur et fondateur de la MEIE, en présence d’autres pasteurs et des fidèles venus de toutes les Régions. On notait aussi la participation du maire de la Commune V, Amadou Ouattara, du représentant du ministère des Affaires religieuses et du Culte, Daniel Théra, celui du département de la Réconciliation nationale, Kadidia Fofana et nombre d’invités.
Entre louanges et adorations du Seigneur, le ton a été donné à travers une prière introductive. Amadou Ouattara a expliqué que «la prière pour un Mali réconcilié et sécurisé interpelle tous, tant individuellement que collectivement, au regard du contexte actuel». Il a témoigné de sa gratitude aux initiateurs de la prière.
Pour sa part, Dr Marc Diègnon Coulibaly a fait la genèse de la Pentecôte qui marque la naissance de l’église. «La Pentecôte, célébrée 50 jours après Pâques, a vu la naissance de l’église par l’effusion du Saint esprit dans la chambre haute. Ce qui dénote une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité par le Dieu Esprit, venant habiter aussi parmi les hommes. Non seulement parmi les hommes, mais aussi en eux, pour imprimer la nature de Dieu», a-t-il relevé.
Cette Pentecôte pour un Mali réconcilié et sécurisé, indique le fondateur de la MEIE voudrait voir un commencement nouveau, une ère nouvelle pour notre nation. Nous croyons que cette fête fera venir la Miséricorde de Dieu sur le pays et lui accorder la paix, la réconciliation et la sécurité en son sein et dans toutes ses frontières, a-t-il ajouté. Le révérend a également fait des prières et bénédictions pour ses concitoyens et pour le pays.
Quant à Daniel Théra, il dira que l’un des points importants de cette rencontre est la prière pour le pays, tout en soulignant les difficultés du moment auxquelles la nation fait face, notamment l’absence de gouvernement, la grève de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Il a aussi souhaité que les négociations entre les différentes parties aboutissent. Kadidia Fofana a prôné la cohésion et appelé à l’union des cœurs et des esprits. «Penser au Mali qui nous a tout donné», a-t-elle invité, avant de préciser que le pays est sous perfusion et qu’il a surtout besoin de chacun parce qu’il est «le dénominateur commun que nous avons».
Un des temps forts a été l’entrée du drapeau national en symbole de paix et de réconciliation et la prière collective pour la nation.
Tamba CAMARA