«En raison de la tenue des Assises nationales de la refondation (ANR), nous vous informons que le Festival panafricain de la cotonnade (Fepac), initialement prévu du 23 au 26 décembre à Kita, aura lieu du 27 au 30 janvier dans la même ville». Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Sanoussi Bouya Sylla, l’a annoncé hier dans un communiqué dont L’Essor a reçu une copie.
La tenue de cet événement avait été annoncée par le ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, lors d’une rencontre, le lundi 13 décembre à Bamako. C’était en présence du président de l’Association des jeunes pour la valorisation du coton (AJVC), Abdel Rahamane Sy, et de nombreux acteurs et partenaires de l’or blanc.
«La transformation locale du coton, source de création d’emplois et de développement durable» est le thème qui sera au cœur de la 5è édition du Fepac. Placé sous le haut parrainage du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, ce salon est une initiative de l’Association des jeunes pour la valorisation du coton (AJVC). Il réunira les professionnels de la filière qui feront le bilan du secteur, en mettant un accent particulier sur l’investissement et l’entreprenariat agricole comme l’alternative au chômage des jeunes. Cela en créant des unités de transformation locales afin de réduire l’immigration clandestine, l’orpaillage traditionnelle.
Toute chose qui justifie la tenue de cette rencontre. «Loin d’être un simple événement de liesse populaire, le Fepac est une plateforme de réflexion, de discussion, de débats de haut niveau sur les thèmes de première importance pour la nation malienne. Il nous ramène dans l’univers de nos ancêtres avec les valeurs qui l’ont toujours caractérisé notamment, l’assiduité dans le travail, la récompense du devoir bien accompli, la cohésion sociale, l’éducation communautaire», avait expliqué le ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’élevage et Pêche. « Les panelistes dévoileront les stratégies à développer pour atteindre un taux de transformation de 15% du coton local, contre 2% actuellement», avait précisé Youba Ba.
La transformation locale de nos produits agricoles est nécessaire pour créer plus de revenus pour les producteurs et de l’emploi pour les jeunes, avait ajouté le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam). «L’un des objectifs du festival est de promouvoir les produits textiles maliens afin que chaque Malien puisse s’habiller en cotonnade», avait noté Sanoussi Bouya Sylla. Il avait salué le leadership du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga pour son engagement en faveur de la consommation de nos produits textiles.
Toutefois, avait-il déploré, la fermeture de l’usine de filature de la Compagnie malienne de textile (Comatex) qui contraint nos artisans à se ravitailler dans les pays voisins notamment le Burkina Faso, ce qui joue sur les prix des pagnes tissés. En vue d’atteindre les objectifs, il faudra investir dans les unités de filature pour la création de valeur ajoutée à hauteur de 21%, former les jeunes sur les opportunités d’emplois dans le tissage, la teinture, la couture. Car l’industrie de la mode est l’une des solutions rapides pour réduire le chômage dans notre pays, avait conclu Sanoussi Bouya Sylla.
Makan SISSOKO
Source : L’ESSOR