Du 27 au 30 juin se tiendra à Bamako, au Champ hippique à l’Hippodrome, la 1ère édition du festival international Bamako Hip-Hop. Cet évènement culturel est organisé par le nouveau label du rappeur Tal B, Djagueleya Music. En plus de spectacles variés, ce festival traitera de la place du rappeur dans la société.
Deux concerts, des ateliers de formation, une conférence, une session de slam, une exposition au village du festival etc. Tel est le menu que propose le festival Bamako Hip-Hop des cultures urbaines. En outre, les organisateurs proposeront une projection des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Égypte 2019, une session graffiti, une after party et un tournoi de bras de fer. « Notre objectif est de mettre en avant la culture Hip-hop malienne. En plus de ces activités, il y aura une conférence sur le thème : « Rap et citoyenneté » pour expliquer le rôle du rappeur dans la société, car un bon rappeur c’est aussi un bon citoyen », explique le rappeur Tal B.
Cette figure du hip-hop malien tient à lever les préjugés qui pèsent sur sa passion. Dans leurs « flows » et comportements, certains adeptes de ce genre musical heurtent les normes sociales de référence. « Le rap est un outil très aimé de la jeunesse, surtout urbaine. Il permet de faire de la conscientisation et draine plus de public que la musique classique, parce que c’est une question de génération. Mais il y a l’envers de cette pratique, parce qu’il y en a qui prennent des excitants et baissent leurs pantalons sous les fesses », souligne Adama Traoré, président de l’association culturelle Acte 7.
Raison de plus pour celui qui pratique le genre depuis près dix ans année d’améliorer son image. « Le combat est que les gens considèrent le rap comme une partie de la culture malienne. Qu’on ne le voit pas seulement comme une musique de la rue, il a sa place dans la société et c’est un facteur de sensibilisation et de conscientisation », ajoute Tal B.
Le label Diagueleya Music ouvre une nouvelle porte aux jeunes qui souhaitent faire découvrir leur talent et réaliser leurs rêves artistiques. « C’est à nous de montrer l’exemple aux autres. Moi je suis diplômé en télécommunications, mais je fais de la musique et je m’en sors bien. Les jeunes qui exploitent le rap pour véhiculer des messages négatifs n’ont simplement pas été encadrés. Le label est là pour les coacher », dit cette célèbre voix de la musique malienne.