Le petit commerce ou commerce de proximité est en pleine expansion dans notre capitale. Fondamentalement mobile, cette activité lucrative, à l’instar de nombreux autres petits boulots, fait vivre beaucoup de familles modestes.
Avec la cherté de la vie, le petit commerce est exercé aujourd’hui par tout le monde. En effet, elles sont nombreuses ces femmes qui font le petit commerce pour aider la famille et subvenir à leurs petits besoins.
Dans le contexte de notre société, il n’est pas facile d’être femme au foyer et commerçante ambulante. Ces femmes sortent le matin et ou le soir dans l’espoir d’avoir de quoi à nourrir leur famille. Nous avons suivi trois d’entre elles qui nous ont raconté comment elles font pour survivre.
La première s’appelle Mariam, vendeuse de fruits et mère de 3 enfants. Avec un faible revenu qui ne couvre pas les besoins de la famille, le mari de Mariam lui a autorisé à vendre des fruits au grand marché. Malgré les difficultés de ce métier, elle s’accroche tant bien que mal car selon elle les bénéfices l’aident à nourrir sa famille. “Grâce à ce petit commerce, je règle certaines choses sans l’aide de mon mari et mes enfants sont à l’abri de la faim. ”
Pour AWA SANGARE, il a fallu qu’elle fasse ses preuves pour que sa belle famille puisse accepter son petit métier. Vendeuse de nourriture, elle avoue ne pas avoir du temps pour s’occuper convenablement de sa maison, car elle doit se rendent tôt à son lieu de travail et préparer. Quand on lui a demandé pourquoi le choix de ce commerce, elle nous raconte son histoire: ” Je suis mariée depuis 20 ans et j’ai 5 enfants. Mon mari est un mécanicien mais il avait du mal à subvenir aux besoins de la famille. Un jour, je suis tombée gravement malade et personne dans ma grande famille n’a sorti un Franc pour me soigner. J’étais obligée de retourner chez moi et ce sont mes frères qui m’ont soigné. Après, un de mes grands frères m’a donné un fonds de commerce pour entreprendre et c’est là que j’ai décidé de vendre de la nourriture car à l’époque il n’y avait pas beaucoup de vendeuses dans ce domaine. Au début ma belle-famille n’a pas accepté parce que je n’arrivais plus à préparer chez moi, j’étais obligée d’engager une aide-ménagère à la maison et c’est elle qui s’occupe de mes tâches dans la belle famille. Avec ce métier, j’ai pu acheter une voiture à mon mari qui est actuellement chauffeur de taxi, mes enfants étudient dans des écoles privées et moi-même je n’ai pas de souci à me faire. ”
Ainsi va la vie. Notre dernière vendeuse est veuve et mère de 4 enfants. Après le décès de son mari, Fanta a rencontré des difficultés financières. C’est ainsi qu’elle décida de vendre des friperies au bord du marché. Elle avoue que grâce à ce petit commerce, elle arrive à subvenir aux besoins de ses enfants.
Les femmes ont donc pris le relais dans le commerce informel, et elles s’en sortent tant bien que mal.
AFANOU KADIA DOUMBIA, stagiaire
Malijet