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Femme rurale : Renforcer la résilience face au changement climatique

Comme les années précédentes, le Mali a couplé la célébration de la Journée internationale de la femme rurale (JIFR), commémorée le 15 octobre de chaque année, et les festivités de la Journée mondiale de l’alimentation (JMA), célébrée chaque 16 octobre.

 

La ministres de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Wadidié Founè Coulibaly et son collègue délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, ont fait le déplacement de Kita pour exprimer leur soutien aux femmes rurales et magnifier leur contribution inestimable au développement socioéconomique de notre pays.Les thèmes retenus cette année étaient respectivement : «Renforcer la résilience des femmes et des filles rurales face aux effets du changement climatique dans le contexte des crises sécuritaire et sanitaire» et «Soutenir la transformation vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleur».

Cette initiative, selon la présidente de la Fédération nationale des associations de femmes rurales du Mali (Fenafer), offre aux femmes rurales à tous les niveaux l’occasion de profiter des festivités et de porter leurs préoccupations devant les autorités régionales et prouver ainsi devant l’opinion nationale et internationale que chaque femme rurale du Mali compte dans le développement du pays. Niakaté Goundo Kamissoko a rappelé que malgré les efforts du gouvernement et des partenaires techniques, les femmes rurales sont confrontées à beaucoup de contraintes.

Il s’agit, a-t-elle précisé, des difficultés d’accès à la terre, aux semences, aux engrais de qualité. S’y ajoutent des difficultés d’accès à la formation technique et à l’appui/conseil, aux crédits et leur faible implication aux prises de décision, a décrit la présidente de la Fenafer. Cette situation contraste avec l’apport de ces femmes-là à l’économie nationale. Elles contribuent à environ 60 voire 80% de la production alimentaire nationale, couvrent les besoins en eau et en combustibles à 90%. Elles sont impliquées à près de 52% dans le processus de production, d’acquisition, de transformation et de préparation de la plupart des aliments consommés, a témoigné Youba Ba.

À l’échelle mondiale, plus d’un milliard de personnes sont impliquées dans la production, la transformation et le conditionnement des produits alimentaires que nous consommons au quotidien. Malgré le fait que le monde peut produire suffisamment de nourriture pour répondre au besoin alimentaire, 811 millions de personnes n’ont pas accès à une quantité de nourriture suffisante. «50% des ménages n’ont pas accès à une alimentation nutritive alors que la récurrence des chocs climatiques et les conflits continuent de fragiliser les systèmes alimentaires et d’augmenter la vulnérabilité des communautés», a noté la directrice et représentante du Programme alimentaire mondial (Pam) au Mali, Sally Haydock.

Sur le plan économique, les femmes rurales contribuent à plus 55,8% à la production agroalimentaire national, a souligné la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Consciente des difficultés auxquelles elles font face, Wadidié Founè Coulibaly a proposé des voies permettant d’autonomiser les femmes rurales. «Il est urgent d’orienter les femmes rurales vers l’application de nouvelles techniques et technologies de production en matière de pisciculture en cage flottante, d’utilisation de semoir mécanisé, de semences adaptées au changement climatique, des parcelles sécurisés», a-t-elleplaidé.

En ce qui concerne la Journée mondiale de l’alimentation, la ministre Coulibaly a annoncé le lancement du Projet d’autonomisation économique des femmes dans la filière karité (PAEFFK) pour une durée de 5 ans, sur financement de la Banque africaine de développement (Bad) à hauteur de 4 milliards Fcfa. Quant au représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il estime que cette Journée entend attirer l’attention aussi sur la nécessité, outre la production alimentaire, de soutenir la transformation, le conditionnement et la distribution des produits pour que le pays dispose de systèmes agroalimentaires durables. Mohamadou Mansour N’Diaye a suggéré de «produire ce que nous consommons/consommer ce que nous produisons».

Pour soutenir l’initiative, la représentante de Onu-Femme a annoncé un don de matériels informatiques. Béatrice Eyong a informé du lancement de la plateforme numérique «50 millions de femmes africaines ont la parole (50MFAP)».

C’est une plateforme numérique disponible sur Internet et sur les appareils portables sous forme d’application. Elle vise à donner à des millions de femmes africaines les moyens de créer, de développer et de renforcer leurs entreprises en mettant à leur disposition un guichet unique pour leurs besoins spécifiques en information.

Un des temps forts a été la remise d’équipement : charrues, semences maraîchère, motos pompes, séchoirs solaires pour une valeur de 20 millions Fcfa et de 5 tonnes de produits transformés.

Envoyés spéciaux

Oumar SANKARÉ

Alou SISSOKO

Source : L’ESSOR

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