Commencé le 10 janvier 2018, le mandat du Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) devait s’achever le 30 avril. Mais, comme il fallait s’y attendre, la FIFA a décidé de le prolonger de six mois, c’est-à-dire, jusqu’au 31 octobre 2018. L’annonce a été faite, le vendredi 27 avril par le directeur régional zone Afrique et Caraïbes de la division Associations membres de la FIFA,
Veron Mosengo Omba qui a animé une conférence de presse au siège de la FEMAFOOT. «La finalité du CONOR est d’organiser les élections libres et transparentes dans le respect strict des statuts de la FIFA et de la CAF», a d’abord rappelé Veron Mosengo Omba, dans son exposé liminaire. Il ajoutera «pour cela, certains préalables doivent être exécutés, notamment l’audit judiciaire, la révision des statuts et la soumission des candidats au contrôle d’intégrité. De ce qui précède, la FIFA, plus précisément son Comité d’urgence, a décidé de prolonger le mandat du CONOR jusqu’au mois d’octobre, afin que ces préalables puissent être exécutés avant la tenue d’une Assemblée générale élective».
Veron Mosengo Omba dira que la FIFA est fière du travail abattu par le CONOR qui, précisera-t-il «mène son travail, en étroite collaboration avec la FIFA et la CAF». «La décision de la FIFA de mettre en place un Comité de normalisation au Mali n’a pas d’autre but que de permettre à la FEMAFOOT de se réorganiser, conformément aux règles de la FIFA, afin de ramener l’administration du football malien à la place qui est la sienne», insistera le Suisse, d’origine congolaise qui a effectué plusieurs missions au Mali ces trois dernières années.
C’est lui qui représentait la FIFA, lors de la controversée Assemblée générale élective des 8 et 9 octobre 2017 et c’est le même Veron Mosengo Omba qui est venu enquêter sur l’élection de Mamoutou Touré «Bavieux», avant de revenir pour la mise en place du CONOR. Et à chaque visite, le directeur régional zone Afrique et Caraïbes de la division Associations membres de la FIFA répète la même chose : l’intervention de la FIFA n’a d’autre but que de «permettre au football malien de se réorganiser, conformément aux règles de la FIFA».
La rencontre de Veron Mosengo Omba avec la presse a lieu, 24h après celle de la présidente du CONOR, Mme Daou Fatoumata Guindo. Au cours de cette rencontre, la patronne de l’instance dirigeante du football national fera le bilan des activités du comité transitoire, avant de révéler que des recours ont été déposés après l’élection du bureau de la ligue de Bamako. Concernant la reprise des activités, la présidente du CONOR dira que le comité transitoire va désormais travailler sur comment sauver la saison sportive et mettre en place le nouveau Comité exécutif de la FEMAFOOT. «Nous devons sauver la saison, si nous ne le faisons pas, ce n’est pas évident que nos clubs sortent en compétitions africaines des clubs en 2019», martèlera Mme Daou Fatoumata Guindo avant de renchérir «Au mois de mars, nous avons décidé de lancer le championnat national, mais nous avons été bloqués à cause des problèmes financiers et techniques. Maintenant les deux problèmes sont résolus, mais il faut réfléchir au format de la compétition à adopter pour sauver l’engagement du Mali sur l’échiquier continental».
Le nouveau format du championnat devrait être de 20 clubs et la présidente du CONOR a assuré que les 80 millions de F cfa pour la prise en charge des quatre clubs supplémentaires (le contrat avec Orange Mali porte sur 16 équipes, ndlr) sont disponibles. La machine de confection des licences est opérationnelle et les ligues et les clubs ont déjà été informés, a encore indiqué Mme Daou Fatoumata Guindo. Concernant l’élection du Comité exécutif de la FEMAFOOT, complètera la présidente du CONOR, «elle aura lieu quand toutes les conditions seront réunies».
L. M. D
Essor