Une semaine après l’arrivée des militaires dans le village de Farabougou, les populations restent toujours inquiètes. Elles demandent la libération de la route Dogofry-Farabougou-Dogofry-Sokolo toujours contrôlée par les djihadistes.
L’opération militaire de libération du village de Farabougou, situé à quelques kilomètres de Ségou, avait suscité un véritable espoir au sein des populations qui étaient cloitrées chez elles.
Toutefois, malgré la présence de l’armée malienne dans la localité, les populations locales affirment que la situation reste toujours tendue. En effet, le climat de confiance instauré avec la présence des militaires fait place à l’inquiétude des villageois qui ne peuvent plus exploiter leurs champs, non loin d’eux.
Pour ces habitants à majorité paysans, le cours normal de la vie du village dépend énormément de l’exploitation des champs situés dans la zone sous contrôle des djihadistes qui occupent le secteur : « Ils peuvent livrer les médicaments par avions, mais pour les vivres, il faut libérer la route Dogofry-Farabougou-Dogofry-Sokolo. Même si l’avion parvient à faire 5 à 10 convois par jour, les denrées ne suffisent toujours pas », confie un habitant.
Si les autorités militaires appellent au dialogue pour mettre fin à ce conflit intercommunautaire, beaucoup d’observateurs estiment que les négociations ne doivent pas empêcher l’armée de jouer son rôle régalien de protection des populations et leurs biens.
Par ailleurs, d’autres observateurs indiquent que cette situation de Farabougou est plus complexe qu’elle n’y parait. Par conséquent, il faudrait une approche assez stratégique de la part des nouvelles autorités de la transition.
Andiè A. DARA.
Source: Bamakonews