Instituée depuis des siècles, la fête traditionnelle “Djominè” de Fani dans le cercle de Bla contribue à l’harmonisation du tissu social et le partage de la richesse culturelle entre gardiens de la tradition et participants.
Rencontre annuelle, cette fête a été célébrée en plusieurs étapes. D’abord, une délégation conduite par le jeune artiste Mamadou Dembélé dit Dabara s’est rendue sur le site de Djominè, un endroit symbolique où résident les génies protecteurs du village pour se recueillir sur les tombes d’illustres disparus. Une tradition qu’il envisage de perpétuer.
“Cette fête était célébrée par mes grands-parents. Ils profitaient de la nuit de Djominè pour se renseigner sur la nouvelle année. Donc, je ne fais que suivre la voie tracée par eux. Ce n’est pas seulement le côté festif qu’il faut voir. Cette fête est une occasion pour échanger, faire des sacrifices. Raison pour laquelle, j’ai décidé de promouvoir cette valeur traditionnelle comme mes grands-parents le faisaient”, a expliqué Mamadou Dembélé dit Dabara.
Une autre étape importante dans la célébration de Djominè, c’est bien celle des sacrifices pour implorer la miséricorde d’Allah. En plus de ces deux étapes, il y a aussi la distribution de l’eau sacrée des trois canaris qui demeure une partie intégrante du rite. Et les participants croient au miracle de cette fête traditionnelle.
“Beaucoup pensent que le Djominè est une chose qui contrecarre l’islam alors qu’il n’en est rien du tout. Dès mon arrivée, je n’ai vu que des miracles. Ça fait partie de notre tradition et nous devons être fiers de cette tradition”, a affirmé Abdoulaye Traoré, un participant.
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