Dans le district de Bamako, ville des trois caïmans, la gestion des ordures constitue un vrai problème. De ce fait, pendant que certains quartiers manquent d’endroits idéals pour le dépôt des déchets, d’autres se trouvent ainsi débordés par des immondices. Pour en faire un espace, voire de réduire le degré de la pollution, certains citoyens mettent du feu auxdits déchets ce, sans autre solution. Des actes qui sont parfois source de problème. Se focalisant sur les témoignages, tel semble le cas de cet incendie à Faladié.

Sur la question, le colonel-major Seydou Doumbia, directeur général de la Protection civile, s’est exprimé : « Il est difficile de préciser ce qui a provoqué les flambes. Mais selon les informations recueillies, en plus de nos constatations sur le lieu, nous pouvons dire que les flambes sont venues du tas d’ordures qui se trouvent entre le site et la route ».

Pour le travail bien accompli, le colonel-major a félicité les hommes du feu (sapeur-pompiers). « Le feu était très intense, mais nous ne déplorons aucune perte en vies humaines, aucun blessé, ni aucune destruction d’animal. On nous a signalé le cas d’un bœuf et d’une chèvre. Mais au regard du parc qui fait des centaines de milliers de bétails, en plus d’une série de stations qui se trouvent à côté de l’endroit incendié, nous ne pouvons que saluer la promptitude des agents qui ont pu épargner les animaux et les stations en maitrisant le feu », se réjouit-il.

Selon l’officier, beaucoup de choses ont pu être sauvées grâce à la promptitude et au professionnalisme des agents intervenants. Pour les efforts, il a aussi salué la Minusma, regrettant l’incendie des hangars et des huttes par la flamme.

Pour Samba Sangaré, victime de l’incendie : « Le feu est venu des déchets. Chaque jour, nous disons aux charretiers d’aller un peu plus loin avec les ordures, mais ils refusent ». Samba souligne qu’en plus de leurs effets : habits et autres, le feu est parti avec tous leurs aliments.

De son côté, Hawa Guindo, une autre victime explique : « À part nous-mêmes, tout est parti en fumée. Le feu a brûlé tout ce qu’on avait comme effet ». D’où son appel d’aide en cette période de ramadan.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS