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Faits divers : tué par jalousie

Le tort de la victime a été d’avoir un statut social enviable. C’était suffisant pour que ceux qu’il croyait être ses amis se débarrassent de lui de la façon plus cruelle

 

Quatre individus suspectés dans l’assassinat de leur ami, ont été interpellés par les hommes du commissaire principal de police, Sory Ibrahima Sangaré, en charge du commissariat de police du 1er arrondissement de Kati.
Il s’est avéré plus tard que la victime, DD, était un ami commun des présumés assassins les nommés OC, BD, DS et MD. D’après nos sources au commissariat de police, le quatuor a commis l’assassinat dans la nuit du 23 décembre dernier, à Kati-Farada.

« Un crime ne reste jamais impuni », dit-on et les auteurs de cet acte odieux avaient oublié cet adage. Les hommes du commissaire principal Sory Ibrahima Sangaré n’ont pas tardé à leur rappeler que, quel que soit le temps que durera un crime, le criminel finira toujours par répondre de son acte devant la loi. Ainsi, quatre mois d’enquêtes minutieuses conduites par le major de police, Souleymane Z. Coulibaly dit « Konkoun-Solo » et ses éléments de la Brigade de recherches ont suffit pour mettre la main sur les quatre assassins. La machine judicaire s’est chargée de la suite de la procédure et les quatre ont été déférés devant le parquet.

S’il faut croire nos sources, l’assassinat serait lié à une affaire d’argent qui a mal tourné. Les enquêteurs sont partis d’un numéro d’appel téléphonique de OC. Il s’est trouvé que ce dernier avait communiqué avec la victime DD peu de temps avant son assassinat. à travers cette communication, OC avait donné rendez-vous à DD devant l’Académie de Kati. En professionnels, les policiers ont vite établi le lien. C’est ainsi qu’OC a été identifié et localisé à Kati-Farada. Dès lors, son interpellation n’était qu’une question de minutes.

Face aux officiers de police judiciaire au cours de son interrogatoire, il a d’abord nié les faits. Mais face à leur ténacité, le suspect a fini par craquer pour avouer son acte. Dans ses aveux, il dit avoir appâté la victime en lui proposant d’aller rencontrer une fille sous la mangueraie de Kati. Selon le suspect, cette stratégie a bien marché, car DD a accepté de se rendre au rendez-vous. Puis quelques instants plus tard, ils ont été rejoints par deux autres membres du groupe.

Sans donner de précision, le suspect a expliqué qu’une fois au complet, l’un des membres de la bande a asséné le coup fatal à DD. Mais malheureusement, ils ont été déçus, car après avoir trahi leur propre ami à cause de l’argent qu’il était sensé posséder sur lui, ils n’auront rien en espèces dans ses poches. Ils se sont ainsi contentés de son téléphone portable et de sa moto.

Très bavard durant son audition, OC dira que la victime avait une meilleure situation sociale et qu’il possédait toujours une forte somme d’argent sur lui. D’où les raisons qui les ont motivé à l’assassiner.
Les enquêteurs ont confirmé les dires du suspect dans leur rapport. Selon eux, l’assassinat a été motivé par l’appât du gain facile avec une dose de jalousie.

Quant à MD, le quatrième du groupe, il s’est retrouvé dans cette affaire pour avoir acheté la moto de la victime à 175.000 Fcfa. D’où son interpellation comme receleur. C’est ainsi les quatre ont été renvoyés devant le parquet du Tribunal de grande instance de Kati et placés sous mandat de dépôt. Ils réfléchissent sur le sort que la justice leur réserve avant de comparaître devant des jurés pour « assassinat ». L’affaire traînait sans qu’aucune suite judiciaire en soit donnée.

Le juge d’instruction de la ville garnison s’est saisi du dossier par l’envoi d’une délégation judiciaire transmise aux policiers, dans laquelle il leur a instruit de mettre tout en œuvre pour élucider cette affaire afin d’interpeller tous ceux qui étaient liés de près ou de loin à l’assassinat de DD.

C’est ainsi que la traque des suspects a commencé dans la discrétion la plus totale pour durer quatre bons mois. Elle s’est soldée par un succès. Un par un, les quatre assassins, dont un receleur, ont été localisés, coincés puis interpellés et conduits dans les locaux du commissariat de police pour y être entendus. Les enquêteurs les avaient localisés alors qu’ils étaient dispersés entre Kati Koko-Plaine, Farada et certains quartiers de Bamako.

Yaya DIAKITÉ

…voleurs malchanceux

Les éléments du commissaire principal Abdouramane Alassane du commissariat de police du 1er arrondissement du District de Bamako ont mis hors d’état de nuire deux voleurs de motos. Ces deux individus étaient spécialisés dans le vol d’engins à deux roues dans le District de Bamako et ses environs. Il s’agit de FT et MD, tous des jeunes, car selon nos sources, étaient tous âgés d’une vingtaine d’années.

Selon les mêmes sources, les deux malfrats avaient pour cible les motos Djakarta, surtout lorsqu’ils constataient que ces engins étaient dépourvus de système antivol, ou qu’ils échappaient à la surveillance de leurs propriétaires. Leur terrain de chasse privilégié était la devanture des maquis, bars-restaurants et autres endroits où il y a foule, tels que les lieux de mariage et autres endroits peuplés de monde. Ils ont opéré pendant de bons moments jusqu’à cette nuit où leur chemin a croisé celui des hommes du principal Abdouramane Alassane la nuit du 2 au 3 juillet dernier.

Cette nuit-là, le duo de bandits s’est rendu nuitamment dans un maquis situé au quartier Hippodrome, en Commune II du District de Bamako. Devant ce maquis, ils aperçoivent une moto Djakarta hors du parking. Apparemment l‘engin échappait à toute surveillance, selon les voleurs. Pour eux, c’était donc une chance inouïe à ne pas laisser passer. Sans hésiter une seconde, ils s’emparent de l’engin et tentent de disparaître afin de l’écouler sur le marché noir.

Pour eux, en cours de route, leur chemin a croisé celui d’une équipe de patrouille du commissariat du 17e arrondissement. Un contrôle a permis de saisir la moto car celle-ci n’avait pas le moindre document prouvant qu’elle leur appartenait. Les malfrats ne se sont pas hasardés à discuter de quoi que ce soit avec les policiers. Ces derniers se sont aussi contentés de saisir la moto sans pièce et continuer avec leur patrouille nocturne.

Mais nos deux bandits étaient déterminés cette nuit-là à avoir un butin et sont retournés au même endroit, c’est-à-dire devant le maquis dans l’espoir de trouver un autre engin à voler. Et curieusement ils ont réussi. Ils ont volé une autre moto et se sont dirigés vers «Malitelda» en plein centre ville pour l’écouler au marché noir, la même nuit.

Malheureusement, encore une fois de plus, leur chemin a croisé celui des patrouilleurs au niveau de la place de la Liberté près du commissariat du 1er arrondissement. Cette fois, MD qui conduisait a préféré jeter la moto pour prendre la poudre d’escampette. Quant à son second FT, il a été interpellé et conduit au commissariat pour les interrogations.

Sommairement auditionné par les éléments du capitaine de police Robert Diakité, chef de Brigade de recherches, le suspect a avoué leur forfait sans autre forme de procès. Comme il fallait s’y attendre, il a chargé MD, son complice fugitif.
La cavale de celui-ci ne durera pas longtemps, car il a été interpellé quelques jours plus tard par les hommes du capitaine Diakité. Interrogé à son tour, il ne pouvait que reconnaître les faits à eux reprochés.

Les enquêtes ont permis de comprendre un certain nombre de faits. D’abord, les deux malfrats avaient déjà deux autres motos volées cachées quelque part. Ensuite, FT était un récidiviste qui avait été interpellé par le même commissariat de police pour un cas similaire courant 2019. Déférés devant le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune III, ils ont été placés sous mandat de dépôt.

Y. D.

Source : L’ESSOR

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