En effet dans la faculté de Droit Public de l’Université des Sciences Juridiques et politiques de Bamako, les étudiants non détenteurs de compte bancaire n’ont pas encore perçu le moindre centime. Ni de leurs bourses, ni de leurs trousseaux au titre de l’année universitaire 2012-2013. Quant aux grands devoirs, ils ont démarré lundi dernier.
Les grands devoirs ont débuté le lundi passé avec les deux mille étudiants de la 1ère année. Leurs pas ont été emboités par ceux de la 2ème hier mardi, suivis des étudiants de la 3ème année qui ont débuté ce matin même. Les examens s’en suivront bientôt, selon le calendrier initialement prévu. Suite à des nombreuses plaintes recensées auprès de notre rédaction au sujet des bourses et trousseaux non encore perçus par certains étudiants ; nous avons décidé de mener une investigation sur la question. Au niveau du Centre National des Œuvres Universitaires, une source bien proche de l’administration nous a fait savoir que tout est fin prêt et que l’argent devrait même être disponible chez les agents comptables. Effectivement sur la dizaine d’étudiants dont nous avons recensé les plaintes, au moins huit nous avaient dit la même chose. ‘’On m’a confirmé que mon argent est chez l’agent comptable. Mais bizarrement, chaque fois que je pars le voir il me dit que mon argent n’est pas à son niveau. Je ne sais même plus ni quoi faire ni ou aller’’, a témoigné un étudiant.
Approché par nos soins, Mr Cissé Ibrahima, agent comptable de la faculté de Droit Privé par intérim et de la faculté de Droit Public, s’est dit heureux que nous soyons venus à la source. Selon lui, seuls les trousseaux et six mois de bourses pour les bacheliers de juin 2012 seraient à sa disposition. Information que nous avons effectivement pu constater à travers des documents. Pour ce qui concerne l’argent des autres étudiants, cela doit toujours être en cours de traitement a-t-il dit. Espérons tout simplement que les sous de ces étudiants ne s’envoleront pas dans la nature comme ce fut le cas de centaines d’autres.
KANTAO Drissa
