Le réseau social Facebook a annoncé mercredi 29 août le lancement mondial de Facebook Watch, qui était déjà déployé aux États-Unis depuis un peu plus d’un an. L’entreprise se rêve déjà en concurrent direct des plateformes de séries et de vidéo à la demande. La firme américaine ambitionne également de se substituer à notre bonne vieille télévision, dans tous les foyers que compte la planète.
Déjà déployée aux États-Unis depuis plus d’un an, cette plateforme est utilisée par plus de 50 millions de personnes chaque jour, pour profiter de contenus n’excédant pas une minute. Après des débuts plutôt laborieux, qui avaient toutefois valeur de test, la firme américaine passe à la vitesse supérieure. Elle profite de son immense puissance financière et du bénéfice de ses 2,23 milliards d’abonnés inscrits.
Le poids lourd des réseaux sociaux propose actuellement Watch gratuitement au reste du monde, avec des grilles de programmes qui se concentrent autour de l’information, l’humour, la cuisine, des séries inédites et le sport en direct. Facebook a commencé à acquérir certains droits de retransmission pour cette thématique, comme la Ligue des champions, qu’il diffuse gracieusement à ses utilisateurs sud-américains.
Un service intégré directement dans Facebook
Inutile de télécharger une quelconque application dédiée, Facebook Watch est automatique, en cliquant sur la petite icône bleue qui apparait maintenant sur nos pages. Ce robinet audiovisuel est accessible sur ordinateur, smartphone, tablette et même sur TV connectée.
Il se pose clairement en concurrent frontal de Netflix, Amazon et autres plateformes de vidéo à la demande, et en particulier à YouTube de Google, que Facebook cherche absolument à détrôner. Pour y parvenir, Watch a tout misé sur une stratégie de développement hybride en créant un espace utilisateur qui offre des clips de meilleure qualité que ceux couramment publiés par ses abonnés sur leur fil d’actualité. Le réseau social propose aussi de rémunérer des vidéos de trois minutes « de créateurs », à la condition toutefois de posséder au moins 10 000 amis et de générer, avec ses œuvres, plus de 30 000 vues sur une période de deux mois.
L’entreprise de Mark Zuckerberg y a investi un milliard de dollars
La firme a investi un milliard de dollars sur cette nouvelle fonctionnalité et ne cache plus ses ambitions de devenir la seule chaine télé planétaire qui risque à terme de supplanter toutes les autres. Cela en débauchant des célébrités, des personnalités et des vedettes du petit écran afin de muscler ses programmes.
Cependant, après l’annonce de ce lancement mondial, force est de constater qu’il n’y a pas, pour l’instant, grand-chose à « watcher ». Mais quand Facebook s’affichera en clair sur l’écran du salon comme unique fenêtre sur les productions audiovisuelles dans tous les pays du monde, il sera peut-être alors trop tard pour passer outre.
RFI