En visite dans la région de Mopti, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa a vu de visu les atrocités qui y règnent. Avant son arrivée, un véhicule de l’armée malienne a sauté sur une mine faisant, un mort et des blessés. Toute chose qui amena le chef du gouvernement à rebrousser le chemin dans le premier temps.
L’insécurité résiduelle, selon le président de la Cour Constitutionnelle, au Centre et au Nord du pays est une réalité. Le PM l’a vécue.
Présidant le forum pour la paix, organisé par la mission de bons offices, à Mopti, le Premier ministre avait invité les fonctionnaires de l’État en poste au nord ou au centre à prendre des risques pour le Mali en allant servir les populations là où elles se trouvent pour assurer la présence de l’État.
« Celui qui a peur ne nous conduira pas vers la victoire. Ceux qui ne se sentent pas prêts à accompagner la nouvelle politique sont invités à s’écarter et laisser la place aux audacieux », a dit Abdoulaye Idrissa Maiga.
En sa présence dans la région, les attaques perpétrées contre les FAMA au Centre et au Nord avec son lot de morts et blessés illustrent à suffisance le danger que courent les fonctionnaires en poste dans ces localités où les terroristes ont élu domicile.
Abandonnées, les régions du Centre et du Nord sont infiltrées par des terroristes qui continuent de bénéficier du soutien de certains habitants pour faire leurs sales besognes.
Le retour à la normale pendra certainement du temps. Le gouvernement le sait-il ?
Sinon, selon des informations qui nous sont parvenues, après l’annulation de l’arrivée du Premier ministre à Nianfunké, à la suite de l’explosion d’un véhicule militaire à Soumpi, les démineurs ont déterré neuf autres engins explosifs placés tout au long du chemin que devaient emprunter le Chef du Gouvernement et sa délégation.
Habi Sankoré
Source: Le Soft