A Kati situé à 15 k de la capitale malienne, rien ne semble indiquer la présence de ces deux personnalités importantes aux mains des militaires depuis hier soir. Les Katois (habitants de Kati) vaguent à leurs occupations, aux abords du camp Soundjata, aucun dispositif sécuritaire impressionnant. Bref, tout semble normale.
Par contre, au sein de l’opinion nationale, c’est la peur aggravée par les folles rumeurs sur les réseaux sociaux. Sur le plan international, c’est l’indignation et une avalanche de menaces et de sanctions contre les membres de l’ancien CNSP qui détiennent le président de transition et son premier ministre.
La MINUSMA, l’Union africaine, la CEDEAO et l’union européenne exigent la libération immédiation, inconditionnelle sans délais du président de la transition et son premier ministre. Une pression qui ne semble pas effrayer les militaires qui font la sourdre oreille sur ces menaces en détenant toujours ces deux personnalités qui ont passé une nuit blanche à Kati. Selon des informations, le haut conseil islamique est rentré dans la danse à Kati pour une médiation afin de fléchir la position ces militaires.
Aussi, une délégation du M5-RFP, l’aile dure de l’opposition malienne était hier à Kati pour consultation afin de former un autre gouvernement selon certaines indiscrétions.
Dily Kane, depuis Kati
Source : Mali24