Sur les réseaux sociaux circulaient des images des Maliens qui fripaient sous la fine pluie et le vent glacial de Paris. Il ne s’agissait pas d’images montées, mais d’une triste réalité qui faisait froid au dos de tout Malien doté de la fibre patriotique. A vue d’œil, on croirait à des paisibles citoyens maliens confrontés aux aléas de l’immigration. Mais, si l’on cherche à savoir le fond de l’expulsion dont nos compatriotes ont fait l’objet, on trouvera que la réalité est tout autre. En effet, à cause du comportement honteux de quelques Maliens, tous les autres compatriotes sans papier se sont retrouvés dans la rue et d’après notre source, la plupart d’entre eux ont été refoulés du sol français.
Dans sa politique d’urbanisation, le foyer Bara, à Montreuil en France, a été évacué, le mardi 29 octobre 2019, par les forces de l’ordre. Un important dispositif policier était mobilisé pour cette expulsion menée par la Préfecture de Seine-Saint-Denis. L’évacuation a débuté vers 4 heures du matin et s’est déroulée dans le calme, mais a surpris les quelque 300 résidents. Cependant, le Maire de Montreuil, Patrice Brassac, a adressé une lettre ouverte au Premier ministre dans laquelle il appelle l’État «à assumer pleinement son rôle et exige la mise à l’abri inconditionnelle de toutes les personnes qui y étaient hébergées’’. Ce qui a été fait sans délai. « Tout le monde a été mis à l’abri, même les sans-papiers. Pour éviter la zizanie dans ce nouveau centre d’accueil, les autorités compétentes ont mis en place un dispositif de contrôle. Ils ont, à cet effet, donné un ticket d’entrée à tout un chacun. Et tout se passait à merveille durant toute la journée du mardi », a dit un Malien qui réside à Paris et travaille non loin dudit centre d’accueil. Mais cette accalmie ne va pas durer à cause de l’indélicatesse de certains Maliens qui ont une fois de plus fait de notre pays la risée du monde entier en bastonnant un vigile qui sécurisait les lieux. Notre source explique : « les consignes de ce nouveau centre voudraient que chaque occupant montre son ticket au vigile avant d’y entrer. Malheureusement, certains Maliens, malgré la délicatesse de leur situation, ont eu le culot de prêter leur ticket à leurs amis sans abri. Ils laissaient ces derniers rentrer pour venir ensuite affronter le vigile. Ainsi, un Malien demande au vigile de le laisser entrer. Il a prétendu que son ticket d’entrée était perdu. Face au refus catégorique du vigile qui lui a expliqué que le respect des consignes est obligatoire dans cette situation, notre frère malien sans papier a eu le culot de gifler le vigile avant de lui asséner des coups. Comme les vigiles étaient au nombre de sept, les autres sont venus au secours de leur collègue. Pire, les amis de l’indélicat Monsieur, tous des Maliens sont venus s’attaquer aux vigiles ». Ce déchaînement des Maliens a ainsi provoqué une bagarre qui a causé un désolément, notamment des blessés parmi les vigiles qui ont été évacués au centre de santé, selon une source digne de foi.
Pour répondre à cette attitude peu catholique, les autorités compétentes ont, malgré les suppliques du Maire de Montreuil d’héberger tout le monde, décidé de trouver une solution, pour seulement les migrants réguliers et laisser les sans-papiers à leur sort dans ce centre d’accueil. Le but : les refouler sans exception à leur pays d’origine. Actuellement, une dizaine de Maliens serait refoulée du sol français pour cette forfaiture.
À noter que cette expulsion a été effectuée à deux jours de l’entrée en vigueur de la loi dite de la trêve hivernale qui protège les sans-papiers en certaines saisons comme l’hiver et la saison des pluies. « Ils se croyaient à l’abri de toute expulsion, car on est à seulement un jour de la trêve hivernale. Mais, un hors-la-loi ne peut pas exiger un droit », a déclaré un Malien déçu de ce comportement de ses compatriotes.
Signalons que le Foyer Bara est une ancienne usine de pianos transformée, il y a une trentaine d’années, en centre d’hébergement de travailleurs africains ; principalement des Maliens. L’endroit en question fait l’objet de programme de démolition/reconstruction de la part du gouvernement français.
PAR CHRISTELLE KONE