Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Boubacar Alpha BAH, a présidé, ce mardi 29 octobre 2019, la cérémonie de signature d’une convention de financement d’un projet transfrontalier entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso dans la zone du Liptako-Gourma. Intitulé Projet « 3 frontières » financé par la France, à travers l’AFD à hauteur de 3 millions d’euros, soit près de deux milliards de francs CFA, ce projet, selon ses responsables, vise à contribuer aux efforts des États pour la stabilisation, le développement et la paix des territoires transfrontaliers des trois pays.
Une initiative, disent-ils, innovante qui contribuera aux efforts de stabilisation et de lutte contre la paupérisation dans cette région, en intégrant une dimension transfrontalière adaptée aux flux humains et économiques de la zone. Ainsi, les réalisations prévues visent à accompagner des initiatives existantes, en s’appuyant sur des maîtrises d’ouvrages nationales et locales, ainsi que des assistants techniques issus des localités où ont lieu les projets.
Il mettra l’accent sur le renforcement des filières agro-pastorales, à travers des appuis aux organisations de producteurs et par le financement des appuis aux organisations de production financement d’infrastructures socio-économiques sélectionner par les collectivités territoriales dans les cercles de Gao, Ansongo, Gourma-Rhaouss, Douentza, Bankass et Koro.
Ces 3 millions d’euros seront gérés par l’ANICT, à travers son Fonds national d’appui aux collectivités territoriales. Aussi, une attention particulière sera-t-elle accordée aux processus locaux de concertation et de médiation entre les communautés, non seulement dans le pilotage et le suivi du projet, mais également en vue de promouvoir une coexistence pacifique entre elles. Le projet s’appuiera ; par exemple, sur les commissions foncières et s’emploiera à les réactiver dès que possible.
Ce projet a pour objectif de développement économique et de renforcement de la cohésion sociale dans la zone du Liptako-Gourma, au regard des défis liés au contexte sécuritaire actuel. Une zone marquée par l’action des groupes de groupes radicaux, les activités criminelles croissantes, le banditisme, les conflits communautaires, etc. En outre, elle est caractérisée par de fortes vulnérabilités économiques et sociales, exacerbée les effets du changement climatique.
Dans son intervention, l’Ambassadeur de France au Mali, Joël MEYER, a rappelé que ce projet a démarré depuis fin 2018 à travers une phase dite d’amorçage d’un montant de 1,5 million d’euros. De même, a-t-il fait savoir, un certain nombre de réalisations est déjà à son actif, notamment l’extension d’un marché à bétails à Forgho (Gao), d’une aire d’abattage à Ouenkoro (Bankass) ou encore la réalisation de deux forages solaires dans les cercles de Koro et Bankass.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation qui a supervisé la cérémonie de signature entre le DG de l’ANICT, Modibo CISSE et le Directeur de l’AFD-Mali, Bruno DEPRINCE, salué l’engagement de la France aux côtés du Mali depuis le démarrage du processus de décentralisation il y a près de 3 décennies.
Par Abdoulaye OUATTARA