L’Association des Exploitants de Sable, Gravier et Moellon, en collaboration avec la Plateforme de Soutien à la Justice (PSJ), a organisé, le lundi 20 janvier, une assemblée générale sur leur site d’opération. C’était pour dénoncer la présence des forces de l’ordre sur leur lieu de travail, qui porte un coup à leur activité.
Ce site faisant l’objet de litige est situé à Faladiè Séma dans la Commune VI du district de Bamako. Selon le porte-parole de l’AESGM, Bourama Sanogo, les exploitants occupent cette zone depuis des années à la suite d’une autorisation acquise auprès de la mairie de la Commune VI. A en croire ce dernier, cet espace est convoité par les héritiers d’un certain Sidi Mohamed Touré. Ceux-ci réclament, en plus de cet espace, la propriété d’une superficie de 15 hectares sis à Sirakoro Méguétana.
Face à la menace d’expulsion, l’AESGM avait, à ses dires, adressé des correspondances aux plus hautes autorités pour attirer leur attention sur cette affaire. C’est ainsi que Soumeylou Boubèye Maiga, alors Premier ministre, avait ordonné l’arrêt de tous les travaux sur la zone, le recensement et l’évacuation de toutes les réalisations dans ledit domaine.
Il a, en outre, souligné qu’à la surprise générale, les forces de l’ordre (la Police nationale, la Garde nationale) sont présentes depuis un certain temps sur leur lieu de travail. L’AESGM déclare avoir maintes fois sollicité ces agents pour avoir des explications. « Mais, on n’a jamais eu de réponse alors qu’ils nous empêchent de travailler aujourd’hui », a précisé leur porte-parole.
Selon lui, « les exploitants n’ont pas de mauvaise intention ». Car, rappelle-t-il, « l’autorisation qu’on a eue avec la mairie en dit long sur l’affaire ». Celle-ci stipule qu’ »en cas de nécessité pour des raisons publiques ou toute autre raison jugée valable, l’annulation de la lettre peut être prononcée de plein droit à tout moment par l’administration communale ».
Quant à Boumabélé Diawara, président de la Plateforme de Soutien à la Justice (PSJ), il a demandé aux autorités de fixer ces exploitants sur leur sort. Car, dit-il, plus de 3 000 familles risquent d’aller au chômage à cause de cette situation. Et de faire remarquer qu’ » il ne faut pas qu’on en rajoute encore aux problèmes que traverse le pays ».
Oumar BARRY
Source : l’Indépendant