Décidemment on est en droit de se poser la question s’il existe une autorité digne de ce nom dans notre pays. En effet malgré une décision de la cour suprême ordonnant l’expulsion de Sékou Diogo Keita du terrain du CSK sis à l’ACI 2000, Salif Keita n’arrive pas à exécuter cette décision. Et la gendarmerie chargée d’exécuter cette décision continue de tourner en rond. Une fois de plus le président de la république est interpellé.
L’élection d’Ibrahim Boubacar Keita le 13 Août 2013 à la tête de l’Etat avait suscité beaucoup d’espoirs pour les citoyens longtemps piétinés dans leurs droits. Mais force est de reconnaitre deux ans plus tard les maliens commencent à déchanter tant l’injustice et l’impunité semblent être la règle de gestion. Du coup chacun s’interroge sur le poids et la valeur d’une décision de justice fut-elle de la cour suprême.
En fait après cinq ans de procédure judiciaire au sujet du litige du terrain d’entrainement sportif sis à l’ACI 2000 entre Salif Keita et Sékou Diogo Keita, la justice malienne a donné raison au premier en 2014. Aussitôt la gendarmerie nationale fut saisie par le biais d’un huissier commis pour la circonstance pour l’exécution de cette décision. Mais hélas rien ne fit jusqu’à nos jours. Une lourdeur qui ne dit pas en réalité son nom car tous les jours on assiste à des explications souvent très confuses.
Interrogé par nos soins le 6 juin 2015 sur cette lenteur incompréhensible, le Commandant de la Légion de la Gendarmerie du Camp I de Bamako, le Colonel Moussa Nimaga, chargé de l’affaire, nous a déclaré qu’il n’a rien à nous dire et nous a renvoyé à Salif Keita «Je n’ai rien à vous dire au sujet de cette affaire. J’ai tout dit à Salif et vous pouvez allez lui demander s’il vous plait » a-t-il déclaré. Rappelons que lors de la présentation de son rapport au président de la république, le Médiateur de la République avait dénoncé la non-exécution des décisions de justice. Et en retour le président IBK a promis de prendre en main cette affaire. .
La question qui se pose c’est de savoir si Sékou Diogo Keita est-il puissant que le président de la République du Mali jusqu’à être au dessus de la loi ? De quoi donc le Colonel a- t-il peur pour exécuter cette décision de justice ? En tout état de cause dans cette affaire c’est la crédibilité du Médiateur de la République et du Président de la République qui est mis en jeu.
Affaire à suivre…
Source: Mutation