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Explosion dans un fief du Hezbollah à Beyrouth, quatre morts

Un kamikaze a fait quatre morts et une vingtaine de blessés mardi en se faisant exploser dans un quartier résidentiel du sud de Beyrouth, considéré comme un fief du Hezbollah chiite, a-t-on appris auprès des services de sécurité.

 

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Les répercussions de la guerre civile en Syrie voisine se font de plus en plus sentir au Liban. Des membres du Hezbollah ont été envoyés combattre les rebelles sunnites aux côtés des forces du président Bachar al Assad, qui appartient lui-même à la communauté alaouite, une branche du chiisme.

Ces derniers mois, les places fortes du Hezbollah au Liban ont été la cible d’attentats d’activistes sunnites qui reprochent au Hezbollah son engagement en Syrie.

Mardi, une journaliste de Reuters dit avoir vu les restes de ce qui semblait être le kamikaze alors que les services d’urgence évacuaient les blessés. On pouvait voir un bâtiment en feu et une colonne de fumée qui s’élevait au-dessus d’une rue jonchée de carcasses de voitures calcinées.

La France a condamné l’attentat suicide qui s’est produit à moins de cent mètres d’une précédente explosion début janvier. “La France dénonce une nouvelle tentative visant à compromettre la stabilité du Liban et à accroître les tensions”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.

L’explosion s’est produite dans une rue commerçante du quartier chiite de Haret Hreik et ressemble à de précédents attentats contre des cibles liées au Hezbollah et revendiqués par des fondamentalistes sunnites.

L’attaque a été revendiquée sur un compte Twitter censé appartenir à la branche libanaise du Front al Nosra, un groupe rebelle syrien lié à Al Qaïda. Cette revendication n’a pu être authentifiée.

COMBATS À TRIPOLI

“Il s’agit manifestement du dernier épisode d’une série d’actes terroristes organisés qui visent la stabilité et la sécurité du pays”, a déclaré le ministre de la Santé par intérim, Ali Hassan Khalil, sur la chaîne de télévision Al Djadid.

Cet attentat est le troisième à viser un centre de soutien au Hezbollah cette année. Un attentat à la voiture piégée avait déjà fait cinq morts le 2 janvier à Haret Hreik. Fin décembre, l’explosion d’une voiture piégée à Beyrouth avait coûté la vie à sept personnes parmi lesquelles Mohamed Chatah, ancien ministre et adversaire du Hezbollah.

Les responsables du Parti de Dieu ont tendance à présenter les attentats perpétrés dans leurs zones d’influence au Liban, ainsi que leur engagement en Syrie, comme faisant partie d’un conflit plus large opposant diverses puissances régionales et internationales.

Autre signe des répercussions de la guerre civile syrienne, les combats ont repris à Tripoli dans le nord du Liban où au moins sept personnes sont mortes depuis samedi dans des combats entre factions qui soutiennent les différentes parties qui s’opposent en Syrie.

Mardi, un civil a été tué et deux soldats ont été blessés dans des affrontements entre militaires et activistes, apprend-on auprès des services médicaux et de sécurité.

A Arsal, ville libanaise à la frontière syrienne, des tirs de roquette en provenance de Syrie, ont fait au moins sept morts vendredi dernier. La veille un attentat à la voiture piégée avait fait trois morts à Hermel, ville chiite également proche de la frontière avec la Syrie.

L’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, un sunnite, a déclaré à Reuters la semaine dernière qu’il était prêt à gouverner avec le Hezbollah si cela pouvait permettre au Liban à sortir de l’impasse politique.

Avec Stephen Kalin, Alexander Dziadosz et Oliver Holmes, Tangi Salaün et Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser

source : reuters

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