Le gouvernement du Mali a procédé à une relecture de sa loi minière. Désormais, en cas d’éventuelles exploitations des richesses du sous-sol malien, le taux de partage va de « 20 à 40 % pour l’État ».
De 2012 à nos jours, le Mali n’a signé aucun contrat minier et toutes les sociétés étrangères se sont retirées. Selon le département des mines de l’énergie et de l’eau, cette situation est due à l’insécurité qui sévit dans le pays. Dans la perspective de relancer la recherche pétrolière au Mali, le gouvernement de Transition a procédé à la relecture de la loi pétrolière. La décision que certains observateurs ont qualifié d’historique a été prise lors du conseil de cabinet du 15 juillet 2022.
Sur proposition du ministre des mines de l’énergie et de l’eau, trois projets portant approbation de contrats de partage de production entre la République du Mali et des sociétés ont été examinés.
Il s’agit des sociétés privées maliennes pour la recherche, l’exploitation et le transport des hydrocarbures.
Une décision pour le « bonheur du Mali »
« De meilleures retombées pour le peuple malien et l’État du Mali », voilà ce qui a motivé, selon le gouvernement, la relecture de la loi pétrolière, et l’adoption en juin dernier du décret d’application et de celui du contrat type de partage.
Les autorités de Transition disent avoir opté pour un contrat de partage de production (CPP), au lieu du traditionnel contrat de concession minière (CC). Pendant que le contrat permet à une société d’exploiter à sa guise, elles avancent que le CPP accorde à l’État des facilités pour la recherche. Et en plus d’avoir gratuitement 20% du chiffre d’affaires, l’État bénéficiera aussi de 20 à 40% du taux de partage.
Booster l’économie nationale
Pour l’économiste, Abdoul Karim Diamoutènè, cette réforme sera rentable pour l’économie du pays. Elle aboutira, selon lui, à une augmentation substantielle de 150% des revenus de l’État. L’universitaire estime aussi que les bénéfices de cette réforme faciliteront la construction de nombreuses infrastructures pour les populations.
Source : Studio Tamani