Dans un communiqué publié hier, lundi 3 septembre 2018, La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) affirme avoir constaté une inobservance des règles édictées par le code de procédure pénale en matière de garde à vue en ce qui concerne Paul Ismaël BORO et Moussa KIMBIRI en ce que les délais légaux ont été méconnus. Elle a dénoncé et condamné fermement cette atteinte au droit à la liberté.
Lisez le communiqué
COMMUNIQUE N°026-2018-/CNDH
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) rappelle que l’institution judiciaire, gardienne des libertés, est le levier de la stabilisation et de l’apaisement surtout en période de tension ou de crise. Ainsi, il lui appartient de veiller à la saine application des règles. Or, la CNDH est amenée à constater une inobservance des règles édictées par le code de procédure pénale en matière de garde à vue en ce qui concerne les nommés Paul Isamël BORO et Moussa KIMBIRI en ce que les délais légaux ont été méconnus.
En conséquence, la CNDH :
- Dénonce et condamne fermement l’atteinte au droit à la liberté ;
- Invite le parquet d’instance compétent à faire cesser sans délai cette violation d’un droit fondamental des droits de l’Homme ;
- Exhorte les acteurs politiques et l’ensemble des populations au calme et à la retenue, et d’inscrire toutes les actions dans la légalité ;
- Engage l’ensemble des acteurs de la chaîne pénale à agir dans le strict respect des droits de l’Homme en général et des règles régissant l’arrestation et la détention, en particulier.
La CNDH rassure l’opinion publique nationale et internationale que conformément à son mandat légal, elle suit de près l’évolution de cette affaire.
Pour la CNDH, la protection des droits humains est une responsabilité partagée.
Bamako, le 03 septembre 2018
Le Président
Dr Malick COULIBALY
Chevalier de l’Ordre National
Source: Le Pays