«L’évident n’est pas ce qui tombe sous nos sens, mais ce qui s’attache à l’œil nu, c’est-à-dire ce qui est tangible». Cet adage s’applique aux sujets du Diplôme d’Etudes Fondamentale (DEF) 2014, qui pullulent en ville comme si ce n’était plus un examen.

Mais les autorités maliennes feignent de ne pas voir ce qui se passe actuellement au niveau du déroulement des examens de fin d’année (DEF, BAC, BT etc.). Alors que nous assistons actuellement à un comportement maladroit de la part de certains personnels du ministère de l’Education nationale, qui ne prennent pas au sérieux ces examens.

Depuis l’année dernière, les fuites de sujets du DEF et du BAC a dépassé l’entendement humain, à cause du manque de dignité et d’intégrité morale de certains responsables dépourvus de conscience, qui ont fait de ces sujets d’examens des «donnez-moi de l’eau à boire».

Le même scénario s’était déroulé l’année dernière à ces deux examens, jusqu’à ce que bon nombre de bons candidats bacheliers aient été victimes d’échec, à cause des mesures rectificatives prises par les responsables du ministère, qui voulaient compenser leur faute.

La ministre de l’Education Nationale, Mme Togola Marie Jacqueline, doit forcément remettre en cause, la responsabilité de son staff chargé de la préparation de ces examens : le Centre des Examens et Concours, le Secrétariat chargé de polycopier les sujets, etc…

Une fois les responsabilités situées, les auteurs de ces faits devront être sanctionnés avec la dernière rigueur, voire même limogés. Car, si nous n’y prenons pas garde, le Baccalauréat, considéré comme l’examen le plus sérieux au Mali, perdra toute sa valeur.

S’il s’avère aussi vrai que le régime d’Ibrahim Boubacar Keita est celui de la lutte contre la corruption, une enquête urgente doit être diligentée.

Adama Bamba