Le top départ de l’examen du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) a été donné le lundi 20 juin 2022. La Ministre de l’Education nationale, Sidibé Dédéou Ousmane a lancé les épreuves au Lycée technique de Bamako. Tandis que le représentant du Gouverneur du district, Mangoro Konaté, était au lycée Ibrahima Ly de Banankabougou, sur la Rive droite. C’était en présence de plusieurs responsables et acteurs de l’école malienne. Les épreuves se déroulent sans incident dans les centres où nos équipes de reportage se sont rendues, notamment, le Lycée technique, le lycée Ibrahima Ly, l’Ecole Centrale pour l’Industrie, le Commerce et l’Administration (ECICA) et l’Ecole Avenir de l’Hippodrome.
Les épreuves du Certificat d’aptitude professionnelle ont démarré sur l’ensemble du territoire national. Dans les centres d’examens visités, on sentait la quiétude et la sérénité sur les visages des candidats et des surveillants. Pour cette session 2022, ils sont vingt-trois mille quatre cent trente-quatre (23434) candidats au plan national, pour soixante-seize (76) centres d’examen et mille neuf cent quarante-neuf (1949) surveillants. Au niveau de l’académie de Bamako Rive droite, ils sont au nombre de deux mille trois cent quatre-vingt-dix-neuf (2399) dont neuf cent quatre-vingt-quatre (984) filles soit 41,07%. Les candidats libres représentent la majorité des candidats avec une proportion de 87,78%.
En outre, il faut préciser que le centre du Lycée Technique accueille six cent-un (601) candidats de la filière Aide-comptable. En filière Industrie, les spécialités concernées sont le Dessin bâtiment, l’électricité, la maçonnerie, la mécanique auto et la pâtisserie. Quant à la filière tertiaire, elle concerne principalement les aides-comptables, les employés de banque. C’est au Lycée technique que la Responsable du département de l’Education nationale, Sidibé Dédéou Ousmane, a ouvert la première enveloppe contenant les sujets des premières épreuves, avant de prodiguer des conseils aux candidats. Aussi a-t-elle lancé un appel à plus de vigilance et de clairvoyance afin de lutter efficacement contre les cas de fraude. A la veille des examens, faut-il le rappeler, la Ministre de l’Education avait rencontré l’ensemble des partenaires de l’école pour solliciter l’appui et l’accompagnement de tous, pour le bon déroulement des épreuves. Ce qui laisse espérer qu’on assistera cette année à des examens propres.
Aucune fuite de sujets n’a été constatée ou signalée sur le territoire national, pour ce premier jour des examens. La moralisation des examens tant prônée par les Maliens est-elle en voie de devenir une réalité ? Les élèves semblent accepter les dispositions prises par le Gouvernement, pour endiguer le fléau qui mine notre système éducatif depuis une décennie. Les prémices des examens réussis sont perceptibles. Il appartient aux autorités de la Transition de consolider ces acquis pour que les élèves maliens deviennent compétitifs sur le plan régional voire international.
La Directrice de l’Académie d’enseignement de Bamako Rive droite, Mme Touré Zakiatou Ayouba a invité les parents d’élèves à accompagner les élèves. Il est de leur devoir de les suivre, de veiller sur eux pour qu’ils puissent passer correctement leurs examens. Et aux élèves, je dirais « bon courage et que chacun sache que les compétences qui sont acquises pendant l’année scolaire sont largement suffisantes pour leur permettre de réussir leurs examens », a-t-elle fait savoir.
Après la première épreuve dans le centre Ibrahima Ly, le Président du centre, M. Mamadou Dembélé nous dit : « Aucune fraude ni aucun désagrément n’ont été signalés pour l’instant. Tout se passe très bien. C’est un examen plus simple que les autres, il n’y a pas trop d’engouement. Le niveau des élèves est beaucoup plus élevé, leurs compréhensions est facile. Pour éviter la fraude, tous les sacs et cartables ont été déposés à l’entrée du centre, afin d’éviter le vol par les téléphones », a-t-il dit.
A l’Ecole Centrale pour l’Industrie, le Commerce et l’Administration (ECICA) où composent deux cents (200) candidats en Dessin Bâtiment et en Transmission pour les écoles des Postes et télécommunication, règne un silence de cimetière. Le dispositif sécuritaire est visible à la porte. Tout se passe dans la règle de l’art : « Les épreuves se passent très bien, contrairement aux éditions passées. Il n’y a pas eu beaucoup de difficultés. Cette année, tout est allé très vite, on a pu rapidement gérer tous les problèmes et les épreuves ont démarré à temps », a déclaré, M. Harouna N’diaye, Président du centre de l’ECICA. Toutefois, il a reconnu que le premier jour est toujours difficile avec des problèmes d’indentification des candidats, donc, la gestion des pièces d’identité.
Grâce à la vigilance et à la rigueur dont font preuve les surveillants du centre, aucun cas de fraude n’est encore descellé. Les surveillants suivent les consignes à la lettre : « On n’a pas constaté des cas de fraude. Parce que les consignes données aux surveillants sont bien respectées », a-t-il fait observer.
- N’diaye a invité les candidats à plus de sérieux dans les études pour éviter le chômage après leur formation : « Les examens, c’est très sérieux. On ne peut pas obtenir un bon diplôme sans bien étudier. Il faudrait chercher à passer l’examen correctement et honnêtement, sinon, le chômage des jeunes au Mali est devenu très préoccupant de nos jours. Un diplôme acquis sans vraie connaissance derrière conduit directement au chômage ».
Du côté des surveillants, c’est la rigueur qui prévaut dans les salles : « Pour le moment, tout se passe bien dans notre centre. Les élèves font sérieusement leur travail. Ils ne se copient pas. On n’a pas vu, pour le moment, un seul cas de fraude. Je peux vous assurer que tout se passe normalement », nous a confié Nouhoum Diakité, surveillant au centre de l’ECICA.
Quant aux candidats, ils n’affichent aucune inquiétude, les sujets sont abordables : « Je n’ai pas peur, j’ai appris mes leçons. Je suis sûr que je vais passer », a indiqué Moussa Togola, candidat en Dessin Bâtiment.
Reportages effectués par
Seydou Fané et Mamadou Komina
Source: Journal Les Échos- Mali