Le président américain, Barack Obama, est revenu sur le massacre commis à San Bernardino, perpétré par un couple dont la femme avait prêté allégeance à EI.
L’Etat islamique n’a pas revendiqué l’organisation de cet attentat mais a fait ce 5 décembre l’éloge de la tuerie en saluant ses auteurs comme » deux soldats de la Khilafah (califat en arabe) » (Le Huffington Post).
Le président des Etats-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans.
« Nous ne réussirons pas si nous abandonnons nos valeurs ou si nous cédons à la peur« , a-t-il encore répété, rappelant que, en tant que père de famille, il comprenait l’inquiétude de nombre de familles américaines après la fusillade de San Bernardino.
Pour autant, a-t-il souligné avec force, les musulmans doivent aussi assumer leurs responsabilité et lutter – sans chercher d’excuses – contre les « idéologies extrémistes » qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés. D’après un sondage de CBS, réalisé fin novembre, seuls 23% des Américains estimaient que Barack Obama avait un plan clair pour combattre l’Etat islamique. Evoquant l’enquête sur l’attentat, le plus meurtrier aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, il a souligné qu’il n’y avait à ce stade « aucune indication » que les tueurs aient été dirigés par un « groupe terroriste depuis l’étranger ».
Barack Obama a confirmé que la menace du terrorisme est réelle, tout en promettant que les États-Unis la vaincront, rapporte RFI.
Si Barack Obama a promis de « débusquer les terroristes » où qu’ils se trouvent, il a également exclu de se laisser entraîner « dans une nouvelle guerre terrestre longue et coûteuse en Irak ou en Syrie » car pour lui la lutte contre Daech doit se faire d’abord sur internet.
Les deux présidents ont réaffirmé les conclusions de leurs échanges intervenus à Washington et à Paris ces derniers jours: face à une menace commune, la France et les États-Unis feront front commun avec leurs alliés en unissant leurs efforts et leurs moyens, a ajouté la présidence.
L’aide des géants d’internet et l’accès aux armes à feu.
Les adversaires républicains du président démocrate ont été prompts à dénoncer l’absence d’annonces nouvelles. « C’est tout? » a ironisé le magnat de l’immobilier sur son compte Twitter.
Une nouvelle fois, mais sans réel espoir d’être entendu, le président américain a appelé le Congrès à légiférer pour renforcer le contrôle des armes individuelles, les tueurs de San Bernardino ayant facilement et légalement pu se constituer un véritable arsenal.
« C’est la guerre de notre génération ».