Nouri al-Maliki a rencontré Barack Obama à la Maison Blanche le vendredi 1er novembre. Un déplacement qui avait pour but d’obtenir une aide des Etats-Unis pour lutter contre al-Qaïda, en Irak, en pleine flambée de violences, deux ans après le départ des soldats américains. Près de 7000 Irakiens ont été tués cette année lors d’attentats qui ont lieu pratiquement tous les jours. Certains sont perpétrés par al-Qaïda, d’autres par les différents groupes religieux. Sa demande a reçu un accueil mitigé.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Nouri al-Maliki est venu à Washington pour demander des armes pour contrôler une situation qu’il a, aux yeux des Etats-Unis, en partie contribué à créer, en favorisant les chiites aux dépens des autres communautés. C’est un point qu’a tenu à souligner diplomatiquement Barack Obama lorsqu’il a reçu hier le Premier ministre dans le bureau ovale :
« Nous sommes confiants parce que dans le passé, le Premier ministre al-Maliki a su faire en sorte que tous les groupes, sunnites, chiites et kurdes, aient le sentiment d’être représentés par le gouvernement. A présent, l’une des meilleures façons de le leur prouver, serait d’avoir des élections l’an prochain ».
Si l’administration Obama penche pour livrer à l’Irak des hélicoptères Apache et des chasseurs, afin de combattre la résurgence d’al-Qaïda, les élus sont moins enthousiastes. Un entretien au Congrès avec des sénateurs influents s’est fort mal passé, les Américains demandant à al-Maliki qu’il associe sunnites et Kurdes à la vie politique et celui-ci répondant par des platitudes. S’il veut ses armes, Nouri Malilki devra à son retour, faire preuve d’une politique de plus grande ouverture.
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Cette rencontre entre Nouri al-Maliki et Barack Obama intervient alors que la violence n’a jamais été aussi élevée en Irak depuis plus de 5 ans. Au moins 964 personnes ont été tuées dans le pays durant ce seul mois d’octobre et plus de 5 400 depuis le début de l’année, selon des chiffres officiels publiés vendredi par les autorités irakiennes.
Source: RFI