Ces assises, tenues sous la présidence du gouverneur du District de Bamako, Abdoulaye Coulibaly, ont porté sur cinq grands axes : la gouvernance administrative et organisationnelle, le cadre juridique et institutionnel, les infrastructures sportives, les ressources humaines dans le sport et le financement du sport. Autant de thématiques centrales pour bâtir une politique sportive nationale plus cohérente et inclusive.
« Depuis plusieurs années, le sport au Mali traverse une période de défis importants, malgré une passion populaire et un fort potentiel de développement », a souligné M. Coulibaly. Pour lui, le sport malien a besoin de réformes profondes axées sur la professionnalisation, la bonne gouvernance, l’équité dans la gestion et un financement pérenne. Il a également rappelé le rôle du sport dans le développement socio-économique, la cohésion sociale, la promotion de la paix et l’épanouissement des jeunes.
Les travaux de groupe et la plénière ont abouti à une série de recommandations ambitieuses. Les participants ont plaidé pour la professionnalisation de toutes les disciplines sportives, la création d’un fonds national dédié à cette professionnalisation, ainsi qu’un cadre juridique protecteur pour les sportifs. Ils ont aussi recommandé le respect des statuts types des fédérations, la mise en place d’un organe indépendant de supervision, ainsi que la redynamisation des comités locaux et l’intégration du sport de masse dans les politiques de développement communal
Sur le plan des infrastructures, les participants ont suggéré l’élaboration d’un plan de rénovation des espaces sportifs multifonctionnels dans les communes, l’acquisition des titres de propriété, la construction de terrains aux normes régionales et la sécurisation des espaces expropriés. D’autres priorités ont été exprimées, telles que le recrutement massif de spécialistes, la formation continue, la définition de plans de carrière et le renforcement des compétences en marketing sportif.
L’augmentation du budget alloué au secteur, la création d’un fonds national de développement du sport et l’instauration du sponsoring comme critère d’accès aux marchés publics font également partie des propositions phares.
La représentante de la mairie du District, Mme Sidibé Oumou Fofana, et la directrice régionale de la jeunesse et des sports, Mme Ouattara Djénébou Koné, étaient également présentes pour appuyer la dynamique de refondation enclenchée.
La phase nationale des États généraux du sport est prévue les 18 et 19 avril. Le rapport final, qui compilera l’ensemble des recommandations issues des différentes consultations régionales, sera élaboré entre le 20 avril et le 5 mai. Une étape décisive pour impulser un nouvel élan au sport malien.
Ibrahim Kalifa Djitteye
Source: Le Pays