Le président américain Donald Trump a confirmé la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, le 27 octobre à Idleb, lors d’une opération américaine. Surnommé «le fantôme» pour sa discrétion, cet Irakien ultra-radical a d’abord été proche d’Al-Qaïda avant d’être l’artisan de la montée en puissance du groupe terroriste. «Abou Bakr al-Baghdadi est mort», a-t-il dit lors d’une allocution depuis la Maison Blanche.
Un «grand nombre» de combattants de l’Etat islamique sont morts dans le raid américain à l’origine de sa mort, selon le président américain. Depuis cinq ans, les Etats-Unis avaient promis une récompense de 25 millions de dollars US en échange de toute information à même d’indiquer le lieu où se trouvait al-Baghdadi.
Il y a un peu plus de cinq ans, Abou Bakr al-Baghdadi devenait le visage de l’organisation État islamique. Le 4 juillet 2014, il se présentait au minbar de la mosquée al-Nouri de Mossoul (nord de l’Irak) pour prononcer un prêche devant un parterre de croyants, entouré de gardes du corps. Aujourd’hui, la mosquée et son célèbre minaret penché ont été rasés et Baghdadi «est mort», a confirmé Donald Trump lors d’une conférence de presse dimanche 27 octobre. La dernière apparition du «calife Ibrahim» remontait au mois d’avril dernier, dans une vidéo de propagande.
Sous son magistère, l’Etat islamique contrôlait 88 000 kilomètres carrés s’étendant de l’ouest de la Syrie à l’est de l’Irak. L’organisation jihadiste impose la loi islamique à près de huit millions de personnes vivant en Irak, en Iran et en Syrie. Le chef de l’Etat islamique était connu dans le monde depuis 2014 après avoir annoncé la création d’un “califat” dans certaines régions d’Irak et de Syrie. Son organisation a commis un certain nombre d’atrocités qui ont fait des milliers de morts dans plusieurs pays.