La réception des dossiers de réclamations au compte de la 23ème édition de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID), prévue le 10 décembre prochain à Bamako, commence à partir du 1er Juillet jusqu’au 30 septembre 2018. Les déposés peuvent être déposés au siège du Médiateur de la République à Bamako ou auprès des délégations territoriales du Médiateur à l’intérieur du pays et dans les Ambassade et consulats pour les compatriotes de l’étranger.
C’est au cours d’une conférence de presse, tenue ce 28 Juin 2018 au siège du Médiateur de la République, que le Secrétaire Permanent de ladite Institution, Adama Tièmoko Traoré, a annoncé le lancement des activités de cette 23ème édition de l’EID qui se tiendra le 10 décembre prochain. Toutefois, il a précisé que les dossiers d’interpellation doivent forcément obéir à des conditions de forme et de fond.
S’agissant des conditions de forme, Adama Tièmoko Traoré a signalé qu’une interpellation est recevable lorsqu’elle est écrite en langue officielle ; lisible et observant les formes de la politesse démocratique. Elle doit aussi avoir un intérêt individuel ou collectif ; mettre en cause une administration de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics, ou tout organisme investi d’une mission de service public et enfin l’interpellation doit avoir été examinée au préalable par la structure incriminée ou ses démembrements.
Pour le Secrétaire Permanent du Médiateur de la République, le contenu de l’interpellation doit aussi obéir à des conditions de fond. Ainsi pour que l’interpellation soit retenue, elle doit concerner les atteintes à la vie, aux libertés, à la sécurité et à l’intégrité physique ; les cas de tortures ; les cas de services ou de traitement inhumains, cruels, dégradants ou humiliants ; les actes discriminatoires ; les inégalités ; le non-respect de la légalité ; la violation du principe de bonne gouvernance ; la violation du principe de bonne administration et enfin la violation du principe de justice et d’équité.
3 défis majeurs à relever !
Selon Adama Tièmoko Traoré, le Bureau du Médiateur de la République s’attelle à relever trois grands défis. Il s’agit de réduire le nombre de rejet des dossiers d’interpellation pour non-conformité au critère de l’EID ; accroître le taux de participation des femmes à l’EID et celui des Maliens de la Diaspora. «Nous travaillons à faire en sorte que les dossiers rejetés chaque année ne soient pas plus nombreux que ceux retenus. C’est pourquoi, nous entendons renforcer la communication. Tous les canaux de communication y compris la presse en ligne seront concernés au cours de cette campagne. L’accent sera mis également sur les langues parlées dans chaque localité », a-t-il précisé.
Selon le Secrétaire Permanent, les motifs de rejet des interpellations peuvent être dus au fait que les dossiers ne répondent pas aux critères de forme et de fond ou lorsque les mêmes dossiers reviennent plusieurs fois parce que les réponses n’ont pas donné satisfaction aux réclamants ou ne contiennent pas d’éléments nouveaux. « Les dossiers peuvent être également rejetés s’ils sont dirigés contre des particuliers ; contre l’Administration d’un autre Etat ou s’ils sont pendants devant les tribunaux. Les dossiers mettant en cause le bien-fondé d’une décision de justice ; les dossiers anonymes et ceux à caractère politique sont aussi rejetés», a-t-il ajouté.
Adama Tièmoko Traoré a également rappelé que la saisine du Médiateur de la République pour l’EID est simple, directe et gratuite. Elle se fait par courrier déposé au siège du Médiateur de la République ou auprès des délégations territoriales du Médiateur à l’intérieur du pays et dans les Ambassades et consulats pour les compatriotes de l’extérieur.
https://niarela.net/societe/espace-dinterpellation-democratique-2017-au-mali-les-activites-lancees-par-le-mediateur-de-la-republique
A titre de rappel, le Secrétaire Permanent a informé les hommes de médias que durant la campagne 2017, les services du Médiateur de la République ont enregistré 290 dossiers contre 234 en 2016. « Sur les 290 interpellations, 41 ont été retenues pour la lecture publique le 10 décembre 2017 ; 147 classées pour suite à donner ; 102 non retenues pour non-conformité avec les critères de recevabilité fixés par le règlement intérieur de l’EID. Sur les 188 dossiers retenus, 112 ont fait l’objet de réponse, soit 59,57% à la date du 31 mai 2018. Sur les dossiers traites, 10 ont reçu des réponses satisfaisantes et 76 sont en cours de traitement », a-t-il souligné.
Source: Maliactu.info
