La mutualisation des efforts dans la lutte contre le terrorisme : c’est le message lancé par le président du Burkina Faso qui recevait ses homologues de la Cédéao dans le cadre d’un sommet extraordinaire sur cette question. Face à la menace grandissante de ce fléau dans la région, il soutient qu’il est impératif de renforcer la solidarité et la coopération entre les Etats membres.
Secouée par une série d’attentats dans plusieurs pays, la Cédéao, élargie à la Mauritanie et au Tchad, veut éliminer le terrorisme. Et elle a décidé d’y mettre les moyens : 1 milliard de dollars sera nécessaire pour faire fonctionner son plan d’action 2020-2024. Lequel permettra de faciliter le partage direct de renseignements des Etats membres, la formation et l’équipement des Forces de défense et de sécurité.
La solidarité et la coopération, c’est ce que prônent les Etats membres de la Cédéao pour faire face à la menace terroriste. La session extraordinaire tenue samedi à Ouagadougou “avait pour objet d’examiner les différentes initiatives mises en œuvre afin de prévenir et de combattre le terrorisme”.
Dans un communiqué de la Cédéao, il est précisé que l’objectif c’était aussi “de redéfinir les priorités, conformément à une décision prise à l’issue de la 55e session ordinaire de la Conférence qui s’est tenue le 29 juin 2019 à Abuja”. Dans son document, la Cédéao renseigne que le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a souligné la menace grandissante que le terrorisme fait peser sur la région, rendant ainsi “impératif le renforcement de la solidarité et de la coopération entre les Etats membres”. Selon lui, “c’est la raison pour laquelle nos Etats doivent mutualiser leurs ressources humaines, matérielles et en matière de renseignements”.
Il a plaidé aussi pour l’équipement et la formation “de nos forces de défense et de sécurité, afin de renforcer leurs capacités opérationnelles en matière de lutte contre ce fléau en Afrique de l’Ouest”. Se prononçant en sa qualité de président en exercice des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, Issoufou Mahamadou a attiré l’attention sur le fait que le “terrorisme représente une réelle menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de la région, de nos territoires, dans leur forme actuelle”.
Le président du Niger estime que “la région doit se fixer pour objectif de sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats membres”. Et aussi, ajoutera-t-il, de “préserver les institutions démocratiques régionales, ainsi que d’assurer la sécurité des citoyens et de protéger leurs biens”.
A la fin de ce sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté une déclaration sur le terrorisme dans l’espace de la Cédéao.
Assi de Diapé
Source: LE POINT DU MALI