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Equipe gouvernementale: Les maillons faibles de la chaîne sur le départ

Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et des Finances, Moustaph Ben Barka, ministre de l’Industrie et des Investissements, Mahamadou Camara, ancien directeur de cabinet du président de la République, actuel ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la communication, Ousmane Koné, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Bocar Moussa Diarra, le ministre de la fonction Publique et des relations avec les institutions constituent les maillons les plus faibles de l’attelage gouvernemental pour plusieurs raisons. Ils seront renvoyés du gouvernement dans les semaines à venir selon les sources dignes de foi.

Gouvernement mali

Deux affaires, faut-il le rappeler, préoccupent aujourd’hui les citoyens maliens tant de l’intérieur que de l’extérieur. Le premier c’est d’abord, le dossier de surfacturation suivi de détournement de l’argent public à travers l’achat d’un avion présidentiel et du très controversé contrat de 69 milliards FCFA conclu entre le ministère de la Défense et des Anciens Combattants et une minuscule société dénommée GUO STAR. Ensuite, le second concerne le virus Ebola  importé de Guinée suite à une négligence coupable au niveau de toute la chaîne (sécuritaire, sanitaire et autre).
Après les rapports d’audit de la Cour Suprême et du Vérificateur Général, les maliens s’attendaient à des sanctions et interpellations. Mais elles tardent décidément à venir. Le président de la République n’y songe même plus. Lors de sa récente rencontre avec la classe politique (opposition et majorité) et la société civile, la question de sanctions et interpellations bien qu’abordée par les leaders de l’opposition, n’a pas été largement évoquée. IBK n’a pas voulu s’attarder là-dessus. Comme pour dire que l’affaire est dernière nous et classée.

Non ! des voix s’élèvent de plus en plus. Les principaux partis politiques de l’opposition (le Parena, l’Urd, l’Adema Association) en plus d’une quinzaine associations de la société civile demandent la démission des ministres cités dans les différents dossiers et  exigent des sanctions administratives ou judicaires selon les cas. Les présumés fautifs sont connus leurs noms revient très souvent dans les différentes parties du rapport du vérificateur général. Il s’agit du ministre de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, du ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, ancien directeur de cabinet de la présidence de la République au moment des faits, Mahamadou Camara, l’ancien ministre de la Défens et des Anciens Combattants, Soumeylou B. Maïga. Certaines sources soutiennent que le ministre de l’industrie et des Investissements, Moustaph Ben Barka est aussi intervenu dans le dossier. Ces
différents ministres et cet ancien ministre, même s’ils se défendent chacun à son niveau, doivent rendre de leurs actes. Les ministres actifs doivent être renvoyés et mis à la disposition de la justice. Ils constituent les maillons faibles de la chaîne gouvernementale. Le cas du ministre de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko est éloquent. Sur une radio internationale, elle s’est elle-même couverte d’immondices. Elle s’est plantée en faisant une révélation de taille. En tentant de se justifier, le ministre Bouaré Fily Sissoko a fait une révélation de taille. En réponse à une question du journaliste sur le fameux dossier de surfacturation évoquée dans les deux rapports, elle soutient :  » Entre-temps on a découvert que ce qu’on dit être une marge faramineuse a servi en partie à acheter des munitions « . Dix milliards de munitions. Cette réponse du ministre a irrité les maliens.
A ceux-ci s’ajoutent le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné pour son manque de sérieux et de rigueur dans les mesures de prévention de la maladie à virus Ebola, le ministre de la fonction Publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra par son manque de maîtrise des questions syndicales et des préoccupations des travailleurs du Mali.
Le ministre de la santé et de l’Hygiène Publique a une part de responsabilité dans la propagation du virus Ebola dans notre pays. D’abord, le manque de sérieux dans le contrôle sanitaire au niveau de la frontière entre le Mali et la Guinée. Avant le premier cas celui de la fillette de deux ans décédée par la suite, le ministre ne ratait aucune occasion pour louer le dispositif de prévention mis en place. Avec la multiplication des cas, le citoyen lambda s’est rendu compte que c’était du vent. Rien n’était prévu. Les responsables du département à cause de leur laxisme n’ont rien vu venir. Le ministre doit donner des explications aux maliens.  Au-delà de ces assurances évoquées, la réalité semble être tout autre, car en ce moment décisif, ce dispositif tant annoncé présente de sérieuse défaillance. Entre temps, la maladie se propage. Entre samedi et dimanche, encore un nouveau cas a été détecté. Des deux derniers cas
suspects, un patient a été déclaré positif. Il a été admis dans une unité de soins intensifs.
Le ministre de la fonction Publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra qui a été incapable de gérer et de mener à terme les négociations avec la Centrale syndicale du Mali. Il a fallu que le président de la République se saisisse du dossier pour que les responsables de l’UNTM acceptent de revoir leurs positions. Comme si cela ne suffisait pas, son passage calamiteux à la télévision nationale au cours d’un débat entre lui et le secrétaire général adjoint de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra, a fini de convaincre les maliens que le ministre de la fonction publique est limité. Ce jour-la, il a humilié les maliens. Il a exposé à la face du monde le vrai visage de sa carence et de son manque de maîtrise du sujet.

La mobilisation de la classe politique majorité et opposition et la société civile pour exiger des sanctions et des poursuites judiciaires

Non ! des voix s’élèvent de plus en plus. D’où cette levée de boucliers de la coordination d’une quinzaine  associations de la société civile qui demande au président de la République de sortir de son silence coupable et de sévir en limogeant les ministres présumés coupables de détournement de deniers publics dans cette affaire. Ces associations exigent que des sanctions soient prises à l’encontre des personnes qui ont importé le virus Ebola dans notre pays. Elles exigent un vote de défiance contre le Premier ministre et son gouvernement. Elles disent suivre le dossier de près. Les partis de la majorité présidentielle ne sont pas restés silencieux. Ils ont exigé des sanctions ainsi que des poursuites judiciaires des cadres impliqués dans ces différents dossiers sulfureux qui a fini d’achever le peu de crédit accordé à notre pays. Les principaux partis politiques de l’opposition (le Parena, l’Urd, l’Adema Association), on se
rappelle, étaient montés au créneau, il y a quelques jours, à travers des communiqués.
L’Adema Association a salué la décision du procureur près de la cour d’appel, d’ouvrir une enquête préliminaire suite aux conclusions de l’audit de la section des comptes de la cour suprême et encourage la justice malienne à aller au bout de la procédure engagée. L’Urd, à travers son communiqué, a invité le président IBK et la justice à prendre des mesures idoines. Pour l’Urd, des ministres et de hautes personnalités du régime devront répondre devant le Procureur de la République de détournement et de complicité de détournement de fonds publics ; d’utilisation frauduleuse et détournement de deniers publics ; de favoritisme ; de faux et d’usage de faux ; de trafic d’influence ; de fraude fiscale ……. En conclusion, l’URD dit attendre la réaction du président de la République ainsi que celle de la Justice.
Pour sa part, le Comité directeur du Parti de la Renaissance Nationale (Parena) soutient que l’histoire du Boeing 737 malien n’est rien d’autre que l’histoire d’une   » ingénierie  » financière diabolique d’essence mafieuse mêlant sociétés-écrans et paradis fiscaux, le tout, au détriment du trésor et du contribuable maliens. Le parti du bélier blanc demande également de diligenter, en tant que président du Conseil Supérieur de la Magistrature, des enquêtes judiciaires sur les révélations contenues dans les rapports du BVG et de la Cour  Suprême.

Source: Autre presse

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