Le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA a lancé, le mardi dernier, les activités des journées nationales de l’entreprenariat jeunes sous le thème « L’incubation, une solution pour l’entreprenariat des jeunes dans l’agrobusiness ». Cette 6e édition, qui se déroule au Palais des Sports de Bamako jusqu’au 29 prochain, sera marquée par plusieurs programmes dont la finalité est de promouvoir l’esprit d’entreprise.
Pour la 6ème fois, l’Agence pour la promotion de l’emploi de jeunes (APEJ), en collaboration avec le ministre en charge de l’Emploi et de la formation professionnelle, organise les journées nationales de l’entreprenariat jeunes (JNEJ). L’édition de cette année est parrainée par le président de l’APCAM, Bakary TOGOLA, un produit réussi de l’entreprenariat au Mali.
La cérémonie marquant le lancement des programmes de ces journées ont été rehaussées par la présence des autorités politiques et administratives du pays, des responsables des organisations faitières de la jeunesse du Mali ainsi que des partenaires au développement du pays.
Après l’hymne national, le représentant du maire de la commun IV s’est réjoui de la constance dans l’organisation de ces journées. Il a également attiré l’attention des autorités sur le taux de chômage très élevé dans le pays. Selon lui, la problématique est une bombe sociale à laquelle le gouvernement doit faire attention.
Selon le président du Conseil national des jeunes du Mali (CNJ-Mali), Souleymane Satigui SIDIBE, l’organisation de ces journées visent à développer chez les jeunes l’esprit d’initiative et à entreprendre pour un Mali sans chômeur. En accompagnant les initiatives du gouvernement à soutenir les jeunes, le président du CNJ-Mali a assuré que le Conseil tiendra en février prochain les assises nationales de la jeunesse et de l’emploi. Les conclusions de ces concertations contribueront significativement à l’atteinte des objectifs du mandat d’IBK dédié à la jeunesse, espère M. SIDIBE.
L’un des produits réussis de l’entreprenariat, Bakary TOGOLA, parrain de ces journées, a donné des conseils aux jeunes en prenant l’exemple sur son histoire. Partir de presque de rien, M. TOGOLA gère plusieurs entreprises dont les chiffres d’affaires sont estimés à plusieurs centaines de millions de nos francs. Il a rappelé avoir démarré son projet agricole en 1984, avec 130 000 FCFA. Actuellement, comme il l’a déclaré, Bakary TOGOLA se targue d’être notamment dans les secteurs de l’élevage, de la pêche, en plus de l’agriculture. Selon lui, les jeunes ne doivent pas compter sur la fonction publique.
Son histoire, à l’instar de beaucoup d’autres, doit servir de leçons et d’enseignement pour les jeunes à entreprendre. Par ailleurs, il dit s’étonner de trouver le taux de chômage très élevé dans le pays, qui regorge pourtant de nombreux potentiels de ressources naturelles.
« J’invite les jeunes à aller vers la terre. Ce n’est pas admissible qu’il y a des opportunités de travail à perte de vue et que le pays enregistre de plus en plus des jeunes désœuvrés », a conseillé M. TOGOLA.
Même avis partagé par le ministre Amadou KOITA qui assure qu’avec «douze millions d’hectares cultivables, sur lesquels 3,5 millions sont actuellement mis en valeur, un potentiel irrigable de 2,2 millions d’hectares, les barrages et équipements de retenues d’eau, ces potentiels agricoles, piscicoles, arboricoles et cet immense cheptel, il n’y pas de place pour le chômage pour les plus audacieux ».
Selon lui, ces ressources doivent être au cœur de la politique économique de notre pays parce qu’elles représentent un réel potentiel de croissance à moyen et à long termes, permettant d’assurer à la population l’autosuffisance alimentaire.
L’événement a été marqué également par des prestations musicales et sketch et la visite des stands sur des produits de certaines de nos entreprises.
Par Sikou BAH
Info-matin
