L’attaque du Dimbal est la énième d’une série noire qui a semé l’émoi et la consternation dans la région de Bandiagara.
Le mardi 25 juin, le village de Tegourou, dans la commune rurale de Doukoumbo, a subi un coup de main sanglant qui s’est soldé par 2 morts. Les populations ont fui face à la violence de l’attaque caractérisée par l’incendie et la destruction des habitations, des vivres, des tricycles et autres engins.
Le lundi 1er juillet, les villages de Djiguibombo, dans la commune rurale de Doucombo et Sokorokanda, dans la commune rurale de Diallassagou, ont été les cibles d’attaques. «Le bilan fait état de 21morts, une personne portée disparue, des dégâts matériels importants, dont le centre de santé communautaire saccagé et brûlé pour le village Djiguibombo ; 2 morts et des dégâts matériels importants pour le village de Sokorokanda», selon un communiqué du cabinet du Gouverneur de Bandiagara.
Le 16 juillet, entre 15h et 17h, les villages de Yabatalou et Bagourou, dans la commune de Kanibonzon, ont subi des attaques simultanées. «2 villages, plusieurs fois attaqués, violentés et meurtris sans aucune assistance de nos autorités. Les assaillants ont ramassé les animaux, pillé les maisons et se sont retournés d’où ils sont venus sans être inquiétés. Malgré les alertes données aux autorités de Bankass situé à environ 16 km des villages attaqués, rien n’a été fait pour inquiéter les assaillants», alertait Bocary Guindo.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le 4 juillet dernier, le Président du Parti Codem, Housseini Amion Guindo, a fait des révélations de taille. Plus de la moitié des localités des cercles de Djenné, Macina, Youwarou, Douentza, Koro, Bankass ont signé des accords locaux avec les djihadistes pour cultiver et circuler librement, selon l’ancien ministre. Les localités qui ont refusé de signer de tels accords sont régulièrement attaquées, a fait savoir le leader politique.
Autant est inacceptable le spectacle répétitif de ces personnes massacrées par balles ou égorgées, de ces habitats incendiés, de ces bétails volés, de ces populations obligées de fuir, autant est choquant le silence de carpe du gouvernement de transition. Peut-on déclarer la situation sécuritaire sous contrôle, pendant que les groupes armés continuent de massacrer de pauvres innocents ? Comme les 26 victimes de Dimbal ?
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger