Le porte-parole du gouvernement et non moins ministre en charge de l’Administration territoriale, Colonel Abdoulaye Maiga, a étonné plus d’un observateur, la semaine dernière, en se prononçant par des nuances très surprenantes sur le rôle de la Transition dans la sécurisation du Mali.
Au lendemain immédiat du tollé soulevé par les massacres du cercle de Bankass, il s’est illustré notamment par une surprenante approche du rôle des autorités dans la protection des populations et de leurs biens.
Selon le ministre Maiga, en effet, les autorités actuelles n’ont pas pour vocation de sécuriser le pays mais seulement d’améliorer sa sécurité. De quoi estomaquer les nombreux concitoyens exposés à l’insécurité et faire sourire ceux qui savent la teneur du serment du chef de l’Etat en entrant en fonction.
Quoi qu’il en soit, cette approche est aux antipodes de celle défendue par son Premier ministre lors de son dernier passage devant les membres du Conseil National de Transition. Interpellé sur l’ampleur et la transparence des dépenses publiques en rapport avec la défense et sécurité, Choguel Maiga avait laissé entendre que les questions s’y rapportant tiennent exclusivement de la discrétion de l’armée.
Une raison d’en déduire que la sécurisation du pays incombe également dans toute sa plénitude aux forces de défense et de sécurité, que le ministre Abdoulaye Maiga voudrait soustraire à leurs obligations régaliennes.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin