Plus de deux semaines après leur prestation de serment, le Président Bah N’Daw et le vice-président, le Colonel Assimi Goïta, n’ont pas encore déclaré leurs biens à la Cour Suprême. Ce, malgré le fait que la charte de la transition ait recommandé que cela soit dans les 48 heures qui suivent leur prise de fonction. Certains y voient une entorse à la loi.
Les interrogations se multiplient par rapport à l’absence de déclaration de biens des nouvelles autorités investies à la tête du pays depuis le 26 septembre dernier. Alors cette disposition de déclaration de biens est consacrée par l’article 10 de la Charte de la transition issue des Journées de concertations nationales, le Président Bah N’Daw et son vice-président Assimi Goïta ne s’en sont pas exécutés. Cet article stipule qu’« après la cérémonie d’investiture et dans un délai de quarante-huit (48) heures, le Président de la Cour Suprême reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du Président et du Vice-président de la Transition. Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour ».
Malgré cette disposition, plusieurs sources interrogées affirment ne pas encore appris la déclaration de biens des deux personnalités. Même s’ils l’ont fait, elle n’a pas été faite publiquement conformément au contenu de l’article susmentionné. Et cette entorse à la charte n’est pas passée inaperçue au sein de l’opinion malienne. « La Charte donne 48 heures aux organes de la transition pour déclarer leur bien dès leur entrée en fonction et ne nous sommes plus dans ce délai », proteste un internaute, qui pense que « aider les autorités de la transition, c’est aussi les alerter sur les dérives ».
Ce retard accusé dans la déclaration de biens conformément à l’esprit de la charte contredit les déclarations du président de la Transition, Colonel-major Bah N’Daw, qui, à travers ses rares sorties médiatiques, entend instaurer une gouvernance saine en faisant du respect des textes son cheval de bataille.
Outre ce retard, des voix se lèvent pour réclamer la mise en place diligente du troisième organe de la transition, à savoir : le Conseil national de la transition. Bien que les autorités de la transition aient donné des garanties au président en exercice de la Cédéao, Nana Ado Akufo Addo, qui était en voyage de travail à Bamako le dimanche dernier, sur la nomination des membres du CNT, les choses tardent également sur ce point à se concrétiser.
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