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Enseignement supérieur et recherche scientifique : Enfin le départ avec Me Mountaga Tall

Si un domaine fait des émules malgré son caractère sensible, c’est bien celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique que dirige de main de maître, Me Mountaga Tall. Même si, au départ, syndicats d’enseignants et associations estudiantines étaient réticents quant à la capacité d’un avocat à gérer les problèmes quotidiens auxquels fait face le milieu, il est à rappeler aujourd’hui que le pragmatisme et la sagesse de l’ancien leader des mouvements estudiantins ont permis de faire des avancées on ne peut plus significatives.  Des innovations comme l’inscription des étudiants en ligne, la poursuite du programme de bancarisation des bourses, l’ouverture très prochaine de village-résidence universitaire de Kabala et de l’Ecole supérieure de communication et de journalisme de Bamako, le recrutement et la formation continue du personnel de l’enseignement supérieur  et la création prochaine de trois nouveaux pôles universitaires constituent les principaux chantiers du ministre Tall, qui entend traduire en actes concrets les promesses du président de la République au peuple malien.

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Me Mountaga Tall, qui entretient d’excellents rapports avec la presse malienne, a annoncé une nouvelle très attendue par les Maliens, notamment du monde médiatique. Il s’agit en effet de l’ouverture dès la rentrée académique 2015/2016 de l’Ecole Supérieure de Journalisme et de la Communication du Mali. Le Ministre Tall va même plus loin pour rassurer ses les Maliens : « Un appel à candidatures sera très bientôt lancé à cet effet », ajoutera-t-il pour couper court à tout scepticisme. Cette école a été promise à la presse depuis une dizaine d’années. Son ouverture, si elle est effective, enlèvera une épine des pieds des jeunes maliens qui, pour bénéficier de formation répondant aux normes internationales dans ces deux domaines de connaissance, doivent aller à l’étranger, non sans débourser des millions de nos francs. Les moins nantis se contentent des formations données par quelques écoles privées où interviennent souvent des formateurs dont le niveau est à relativiser.

De la qualité et de la quantité des ressources humaines…

Là où le bât blesse, c’est la qualité et la quantité des ressources humaines de l’enseignement supérieur. Pour le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’insuffisance d’enseignants est souvent liée à un problème de qualification. « L’an dernier, nous avons recruté 110 enseignants pour  environ 300 postes à pourvoir car certaines spécialités manquent de spécialistes ou des candidats présentent des problèmes de qualification. Cette année, il est prévu le recrutement de près de 500 enseignants. » Le Ministre de l’Enseignement Supérieur promet également que cette fois-ci, il ne sera plus fait de différences entre les titulaires de master (recherche et professionnel).

Les besoins des universités maliennes en ressources humaines sont loin d’être couverts. Il faudra encore recruter environ 4000 enseignants pour respecter le ratio étudiants/enseignants, qui est largement dépassé au Mali. Le département se propose ainsi de non seulement recruter en masse mais aussi d’accompagner les nouveaux enseignants pour atteindre les standards internationaux.

Trois pôles universitaires à Tombouctou, Sikasso et Gao pour gérer la pléthore

Pour résorber la pléthore d’étudiants dans les universités, essentiellement concentrées dans la capitale et mieux répondre aux besoins du marché, l’Etat du Mali a en projet la création de trois pôles universitaires thématiques : Tombouctou, Sikasso et Gao.

Si l’université de Tombouctou sera plutôt orientée vers la promotion de l’interculturel, c’est-à-dire l’échange entre les peuples des différentes régions du Mali, Sikasso sera une université à vocation essentiellement agricole. La région étant déjà considérée comme un agropole. Quant à l’université de Gao, elle sera sous-régionale et tentera de répondre aux défis (climatiques et sécuritaires) auxquels sont confrontés les pays du Sahel. « A long terme, il s’agira de doter chaque capitale régionale d’une université, pour l’égal accès des citoyens au savoir. », ajoutera le Ministre Tall.

Aux côtés de ce projet de création de nouvelles universités et pour davantage décongestionner les universités de Bamako et de Ségou, le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur par une informatisation accrue. Il s’agira en effet de promouvoir la formation à distance. Le pôle universitaire de Kabala, qui sera réceptionné partiellement en novembre prochain, est un atout pour matérialiser ce rêve. Mais il faudra résoudre certaines insuffisances dont les questions liées aux ressources humaines et informatiques.

De la bancarisation des bourses et des Inscriptions en ligne

Il s’agit notamment de la gestion des bourses d’études nationales et celles octroyées par les pays amis, le manque de publication des résultats obtenus dans le domaine de la recherche scientifique, le syndicalisme estudiantin. Le Ministre Tall promet, quant aux bourses, qu’elles seront gérées avec la plus grande transparence. Des mesures sont prises pour limiter la fraude. Les inscriptions en ligne (campus-Mali) sont l’une des innovations majeures qui portent la signature de l’équipe que dirige Me Tall. La mise en place de la plateforme en ligne CampusMali est une initiative devant permettre de faire des économies et pour les étudiants et pour les administrations scolaires. Pour une réussite de cette expérience nouvelle, une campagne de communication et de sensibilisation est en cours et des partenaires dont Orange-Mali et Malitel sont mis à contribution pour notamment le paiement sécurisé et sans frais supplémentaires des frais d’inscription.

La recherche scientifique, une fierté

Les fonds alloués à la recherche au Mali ont doublé et des initiatives sont en cours pour améliorer davantage les conditions de travail et de vie des chercheurs. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est à pied d’œuvre pour permettre à tous Maliens désireux de poursuivre des études doctorales ou postdoctorales de pouvoir le faire étant au Mali et dans les conditions qui n’auront rien à envier à celles qu’offrent les pays traditionnellement partenaires du Mali. Il s’agira de la création de nouvelles écoles doctorales en plus des efforts que fournissent les équipes de l’Institut supérieur de recherche appliquée (ISFRA) et les équipes de recherches de l’ex-Ecole de médecine et de pharmacie et en matière de santé animale (IER). Des résultats encourageants sont à mettre à l’actif de différentes unités de recherches malgré des moyens limités.

Amadou Salif Guindo

source : L’Enquêteur

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